Mardi, les groupes d’action environnementaux et résidents ont salué mardi la décision de charger le groupe d’acier ArcelorMittal avec des fumées toxiques dans l’atmosphère du sud-est de la France et de la tentative de dissimulation de ses traces.
Les militants se battent avec l’entreprise depuis près d’une décennie auprès des émissions de l’usine ArcelorMittal dans la zone portuaire industrielle de Fos-sur-Mer à environ 40 km au nord-ouest de Marseille.
Ils disent que les émissions contenaient du benzène, du plomb et du cadmium – toutes classées comme cancérogènes et mutagènes. Ils affirment que les panaches de fumée de la plante contenaient également des agents toxiques tels que les oxydes d’azote et le dioxyde de soufre.
Suite à un rapport publié par le site Web d’investigation MediaPart, le procureur de Marseille Nicolas Bessone a déclaré à l’agence de presse française AFP qu’ArcelorMittal avait fait face à des accusations de mise en danger de la vie des autres ainsi que de contrefaçon et d’utilisation des contrefaçons. ArcelorMittal, qui a été placé sous surveillance judiciaire, nie les accusations.
« Nous accueillons cette bonne nouvelle », a déclaré Julie Andreu, avocate du groupe de campagne, à l’AFP.
« Je suis convaincu que les tribunaux ont fait leur travail et sont arrivés au fond », a déclaré Daniel Moutet, président de l’Association pour la défense et la protection du littoral du golfe de FOS (ADPLGF), qui était à l’origine de la plainte collective déposée en 2018.
Dans les déclarations envoyées à l’AFP et à Reuters, ArcelorMittal a déclaré qu’il coopérerait pleinement avec les autorités. « La société a fait tout ce qui est possible pour garantir que les émissions du site Fos-sur-Mer se conforment aux valeurs limites annuelles prescrites », a ajouté le communiqué. « Il n’y a pas eu de falsification des données. »
ArcelorMittal a investi plus de 735 millions d’euros depuis 2014 pour moderniser ses installations afin de réduire les niveaux d’émission.
« Ces actions ont permis à l’entreprise de réduire les émissions atmosphériques de ce site de 70% par rapport à 2002 », a ajouté le communiqué de la société.
Après avoir exploité deux hauts fourneaux à FOS, Arcelor, qui en 2005 a repris un acier datant de 1974, a fermé l’un de ses hauts fourneaux en 2023, citant une chute de la consommation d’acier.
Selon un récent document ArcelorMittal, le site, qui a une capacité de production de plus de 4 millions de tonnes d’acier par an, produit entre 2 et 3,5 mt / an selon les besoins du marché.
Ses émissions directes de CO2 ont en moyenne 5,6 MT / an au cours des cinq dernières années.
ArcelorMittal Méditerranée emploie environ 2 400 personnes et 1 100 sous-traitants de Fos-sur-Mer, où c’est le principal employeur.
(Avec des fils de nouvelles)