Une récente enquête de l’Anses, rendue publique le mercredi 26 mars, souligne que les travailleurs des grandes plateformes de livraison à domicile font face à divers dangers. Il apparaît qu’ils ne disposent pas de droits adéquats pour se prémunir efficacement contre ces risques.
Chaque mois, sans interruption, et qu’importe le climat, il arpente la capitale française pour subvenir à ses besoins. Depuis trois années, Adama Sidibé exerce le métier de coursier à vélo. Sa rémunération dépend des courses qu’il réalise via son application mobile, ce qui l’incite à enchaîner les livraisons à un rythme soutenu, parfois en zigzaguant entre les piétons. « Oui, on court des risques, car Paris est congestionné (…). Si on ne fait pas attention, on peut avoir un accident », relate le coursier, qui précise que son compte peut être suspendu, après plusieurs avertissements, s’il n’achève pas ses livraisons dans les délais impartis.
Une réglementation évolutive au sein de l’Union européenne
À l’instar d’Adama, environ 71 000 livreurs indépendants en France subissent un rythme effréné pour augmenter leurs revenus. Majoritairement, ces travailleurs sont des hommes dont la précarité est accentuée par une absence de protection sociale solide. Selon une étude rendue publique mercredi 26 mars par l’Anses, divers dangers sont mis en avant, tels que les risques d’accidents de la route, une forte exposition à la pollution et des maladies cardiaques induites par le stress. Pour le Collectif des livreurs autonomes des plateformes, il est impératif de doter ces coursiers de meilleures protections. Bien que les plateformes affirment avoir pris des dispositions pour la sécurité de leurs livreurs, l’Union européenne a décidé d’imposer aux États membres un renforcement des droits pour ces travailleurs. La France doit dorénavant faire les modifications nécessaires dans un délai de deux ans pour se conformer à cette nouvelle réglementation.
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