Suite à la décision rendue le lundi 31 mars qui condamne Marine Le Pen à une interdiction de se présenter à des élections pendant cinq ans, de nombreuses réactions ont été entendues en France et à travers l’Europe.
À Hénin-Beaumont, dans le bastion de Marine Le Pen situé dans le Pas-de-Calais, beaucoup ont été abasourdis par la nouvelle de sa condamnation l’empêchant de participer à de futures élections pendant cinq ans. « C’est profondément regrettable qu’elle ne puisse pas se lancer de nouveau dans la course électorale », confie une résidente. Le premier à exprimer une réaction dans le cercle proche de Marine Le Pen est le chef du parti. Sur diverses plateformes sociales, Jordan Bardella affirme que « ce n’est pas uniquement Marine Le Pen qui est condamnée de manière injuste, c’est l’ensemble de la démocratie française qui est attaquée ». Néanmoins, l’ancienne prétendante à la présidence sous la bannière du Rassemblement National demeure « déterminée », selon Laurent Jacobelli, porte-parole du parti. En réaction au verdict, une pétition de soutien a été rapidement mise en place.
Une fracture au sein du milieu politique
Cette décision a également suscité des réponses variées dans le monde politique. François Bayrou, le Premier ministre, se dit « perturbé » par le jugement. Du côté de la gauche, Jean-Luc Mélenchon plaide que retirer un mandat à un élu devrait être une prérogative du peuple. Laurent Wauquiez, représentant la droite, partage cet avis : « Il s’agit d’une sanction sévère, je pense que c’est aux citoyens de décider du sort des élus via le vote ». Ancien chef d’État, François Hollande se prononce en faveur du respect de la décision de la justice : « La peine est conséquente, mais les délits le sont aussi de manière évidente, il est important de respecter l’autonomie du système judiciaire », affirme-t-il.
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