Cette annonce survient après que le président de la cour d’appel de Paris a exprimé son inquiétude face aux « menaces » visant les juges impliqués dans le verdict de l’affaire des assistants parlementaires européens.
Alors que des critiques émergent à propos de ce qui est perçu comme « une décision politique » suite à la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds publics, le ministre de la Justice a partagé un bref message en guise d’avertissement sur X. « Les menaces dirigées contre les magistrats du Tribunal judiciaire de Paris sont inadmissibles dans une démocratie et posent un problème pour l’indépendance de l’autorité judiciaire, » a indiqué Gérald Darmanin, lundi 31 mars, tôt dans la soirée.
Cette intervention du ministre de la Justice survient alors que le président de la cour d’appel de Paris a signalé, via un communiqué, « des attaques personnelles visant les trois magistrats » impliqués dans le rendu de la décision concernant l’affaire des assistants parlementaires européens du Front national (anciennement Rassemblement national). Dans cette affaire, Marine Le Pen a été condamnée à une interdiction immédiate de cinq ans d’exercer une fonction élective.
Dans son communiqué, le président de la cour d’appel de Paris a ainsi souligné la nécessité du « respect de l’institution judiciaire », tout en exprimant sa « profonde préoccupation » face aux « menaces » observées, notamment sur les plateformes sociales.
Précédemment, le Conseil supérieur de la magistrature avait également exprimé ses inquiétudes concernant les « menaces visant directement les magistrats responsables du dossier ». De même que « les déclarations de responsables politiques remettant en cause la légitimité des poursuites ou de la condamnation », ces menaces « sont inacceptables dans une société démocratique », a affirmé l’instance qui veille à l’autonomie des juges.