La ministre de la Culture actuelle pourrait bénéficier de l’appui de Renaissance pour mener la liste de la droite et du centre. « Bien que les dossiers judiciaires concernant madame Dati n’aient pas encore été tranchés, ils représentent malgré tout un obstacle », a déclaré l’ancienne ministre de la Santé.
Agnès Buzyn, qui a été ministre de la Santé entre 2017 et 2020, et candidate aux élections municipales à Paris en 2020, a fait savoir qu’elle ne soutiendrait pas Rachida Dati pour l’élection municipale de 2026 à Paris. L’annonce a été faite le dimanche 23 mars. Buzyn a précisé que sa décision était motivée par les « affaires judiciaires » entourant l’actuelle ministre de la Culture, potentiellement en lice pour être investie par le parti Renaissance dans cette compétition électorale. Les deux femmes s’étaient déjà affrontées lors des municipales de 2020.
Déclaration d’Agnès Buzyn sur son non-soutien
Sur les ondes de Radio J, Agnès Buzyn a déclaré : « Je ne soutiendrai pas madame Dati ». Elle a ajouté : « J’ai commencé ma carrière politique en aspirant à exercer la politique différemment ». Buzyn a également expliqué sa position en disant : « On m’a toujours enseigné que les personnes mises en examen ne prennent pas des postes de ministre ». Elle a poursuivi en soulignant que « bien que les procédures judiciaires impliquant madame Dati ne soient pas encore finalisées, elles constituent un obstacle de taille ». Elle a donc conclu qu’il serait préférable que Dati se retire de ses fonctions actuelles au sein du gouvernement.
Les soupçons entourant Rachida Dati
Rachida Dati est actuellement sous le coup d’une enquête formelle. En effet, en novembre dernier, le parquet national financier a demandé qu’elle soit traduite en justice pour des faits de corruption et de trafic d’influence. Ces accusations concernent également l’ancien dirigeant de Renault-Nissan, Carlos Ghosn. Les enquêteurs se concentrent principalement sur une somme de 900 000 euros que Dati aurait reçue sous forme d’honoraires pour son rôle d’avocate entre 2010 et 2012. À cette époque, elle occupait aussi le poste de députée européenne, et ces fonds provenaient d’une filiale du constructeur automobile.