Mercredi, les parlementaires ont décidé, en commission spéciale, d’éliminer les Zones à faibles émissions (ZFE) du projet de loi visant à simplifier la vie économique. L’Assemblée nationale est attendue pour se prononcer sur cette décision le 7 avril prochain.
Des critiques contre des amendements jugés démagogiques
Emmanuel Grégoire, député et conseiller à Paris, ainsi que président du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain au sein du Conseil métropolitain du Grand Paris, a vivement critiqué des amendements qu’il considère comme « démagogiques et populistes ». Cette prise de position fait suite à la décision de la commission spéciale d’éliminer les Zones à faibles émissions (ZFE) du projet de loi sur la simplification de la vie économique, une décision rendue publique mercredi. L’Assemblée nationale est attendue pour voter sur cette question controversée le 7 avril prochain.
Selon Grégoire, « la commission spéciale a succombé à une forme de populisme qui consiste à abandonner des mesures sous prétexte de s’adapter à la situation actuelle ». Il poursuit en disant : « Si l’abandon de l’ambition écologique est la conclusion, cela ne résoudra ni les problèmes sociaux ni ceux liés à l’environnement. Il est crucial d’aborder ces questions avec sérieux plutôt que de les traiter par des amendements que je considère un peu démagogiques et populistes ».
Le débat sur l’impact social des ZFE
Le dispositif des ZFE, bien que controversé, avait pour objectif l’amélioration de la qualité de l’air dans les grandes agglomérations telles que Paris, Lyon, Montpellier et Grenoble. Toutefois, la suppression de ce dispositif fait suite à des critiques persistantes, principalement venues de la droite, qui soutiennent que les ZFE désavantageraient les familles financièrement modestes. « Il est impératif de rétablir les aides pour accompagner la transition écologique », affirme Emmanuel Grégoire. Il insiste : « Nous devons convaincre que renoncer aux objectifs environnementaux ne réglera pas les inégalités sociales ». M. Grégoire, qui fut le premier adjoint au maire de Paris et candidat à la succession d’Anne Hidalgo, continue de défendre cette position malgré qu’il n’ait pas eu le soutien de celle-ci, qui a préféré Rémi Féraud comme successeur potentiel.
Soutien à un meilleur appui écologique
« Nous avons toujours soutenu que les ZFE ne devraient pas constituer une sanction sociale pour ceux qui se retrouvent sans alternative et n’ont pas la possibilité de changer de véhicule », a déclaré Emmanuel Grégoire. Selon lui, le déploiement de ces zones doit être accompagné de « développements significatifs des transports publics » et d’« aides pour la transition écologique », lesquelles sont jugées « actuellement insuffisantes ».
De plus, il convient de mentionner que les particules fines sont une cause majeure de maladies respiratoires, entraînant environ 40 000 décès chaque année selon les données de Santé publique France.