En janvier 2020, après plusieurs mois d’observation, les autorités ont procédé à l’arrestation de sept individus. Cette opération faisait suite à des soupçons concernant une boucherie qui aurait été le lieu de rassemblements associés à des groupes d’Islam radical dans le Finistère.
Un groupe composé de six individus, dont l’un n’avait que 16 ans à l’époque des événements, doit être jugé à partir du lundi 24 mars pour une période de trois semaines par la cour d’assises des mineurs spécialisée à Paris. Aujourd’hui âgés entre 21 et 39 ans, ces hommes sont poursuivis pour des faits de participation à une organisation criminelle à visée terroriste. Ils sont soupçonnés d’avoir planifié des attaques inspirées par le groupe terroriste État islamique (EI) dans une boucherie halal située à Brest, dans le Finistère.
L’enquête a vu le jour en septembre 2019 autour de Mohamad D., un citoyen palestinien né en 1985 à Homs, en Syrie. Il s’était installé en France à la fin de l’année 2015 en tant que réfugié, un statut qu’il a depuis perdu. En 2019, il se rendait fréquemment à la boucherie « Chez Wahid », à Brest.
Quant à Wahid B., il n’était pas étranger aux forces de l’ordre. En effet, il avait été condamné cette même année pour avoir fait l’apologie du terrorisme, ayant simulé le tir d’une arme automatique lors du passage d’une patrouille de police après les attaques terroristes du 13 novembre 2015. Son commerce était en ligne de mire car il était soupçonné de servir de point de rassemblement pour des réunions de la mouvance islamiste radicale de la région.
Divers objectifs envisagés pour des attaques violentes
À la lumière de ces soupçons, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a mandaté la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour surveiller la boucherie, en prenant note des clients réguliers. En novembre 2019, des dispositifs d’écoute ont été installés dans l’établissement, ce qui a permis de conduire à une série d’arrestations en janvier 2020, impliquant sept hommes, parmi lesquels se trouvaient Mohamad D. et Wahid B.
Après trois ans et demi d’enquête, six de ces sept individus ont été traduits devant la cour d’assises, tandis qu’une septième personne a bénéficié d’un abandon de poursuites. Selon l’accusation, ces hommes auraient planifié de cibler plusieurs lieux et événements pour mener à bien leurs actions violentes : la base navale de Brest, les festivités du Nouvel An chinois en France, une synagogue, et même des rencontres de football…