Lundi après-midi, l’accusé a été invité à s’exprimer peu de temps après qu’un enquêteur ait partagé le déroulement des interrogatoires qu’il avait subis lors de sa détention provisoire en 2020.
Alors que la deuxième semaine de son procès devant la cour criminelle de Morbihan débute, Joël Le Scouarnec a déclaré, ce lundi 3 mars, qu’il était « prêt à admettre » certains faits reprochés. « J’ai décidé d’arrêter de mentir », a déclaré l’ancien chirurgien, poursuivi pour des viols et agressions sexuelles sur près de 300 patients. Cette déclaration a été faite après que la présidente de la cour lui a brièvement permis de s’exprimer à la fin du témoignage du directeur de l’enquête. Ce dernier était interrogé depuis vendredi sur les fichiers dans lesquels l’accusé notait avec précision les agressions sexuelles qu’il a perpétrées, principalement sur des victimes mineures.
Pensée pour la gendarme
Lors de son intervention, Joël Le Scouarnec a d’abord exprimé « une pensée » pour la gendarme qui a trouvé et étudié ses journaux intimes à caractère pédophile. Le vendredi précédent, elle avait fondu en larmes, incapable de finir son témoignage. « Je l’ai vue vendredi, encore marquée par le contenu des disques durs. À titre personnel, je tiens à lui présenter mes excuses, a dit l’accusé. Aujourd’hui, je me sens prêt à reconnaître certains faits de viols que j’ai tenté de nier ou de cacher. »