Francesca Satta, qui représente plusieurs victimes dans le dossier de Joël Le Scouarnec, a manifesté sa satisfaction à l’égard de cette nouvelle investigation, selon une déclaration faite jeudi sur 42mag.fr. Joël Le Scouarnec, ancien chirurgien âgé de 74 ans, est poursuivi devant la cour de Vannes depuis le 24 février.
« Enfin, c’est en train de se faire », s’exclame Francesca Satta ce jeudi sur 42mag.fr, avocate représentant plusieurs plaignants dans le dossier Joël Le Scouarnec. Ces paroles font suite à l’annonce d’une nouvelle enquête préliminaire visant à identifier d’autres personnes qui auraient pu être victimes de l’ancien chirurgien.
Joël Le Scouarnec, âgé de 74 ans, est à présent jugé à Vannes, depuis le 24 février, par la cour criminelle de Morbihan, pour des violences sexuelles commises sur 299 patients. Le parquet général de Rennes a déclaré jeudi que le parquet de Lorient initie cette nouvelle enquête portant sur des « agressions sexuelles et viols ».
Les « journaux intimes » de l’ancien chirurgien
Francesca Satta exprime alors sa « grande satisfaction », « sa joie » quant à cette nouvelle décision, car elle estime que « certaines victimes ne sont pas uniquement répertoriées dans les journaux, elles existent en dehors de cela, et il est crucial qu’elles aient le droit à un procès contre Joël Le Scouarnec ». Elle fait référence aux « journaux intimes » où l’ancien chirurgien détaillait méticuleusement les abus sexuels qu’il a infligés à ses victimes, souvent mineures, en notant fréquemment leur nom, prénom et âge.
« Il peut exister des victimes correspondant aux années recensées dans les carnets qui ont disparu, ou des plaintes non suivies et qui n’ont pas été résolues jusqu’à maintenant », poursuit Satta, qui se réjouit que ces personnes « aient enfin la possibilité de porter plainte et de témoigner au sujet des exactions subies par Joël Le Scouarnec ».
« Un procédé identique »
Elle précise que cette investigation est mise en place aujourd’hui « car, lors de cette seconde session que nous abordons à Vannes, il devient évident que bon nombre de victimes émergent et qu’il est indispensable d’en discuter ». Cette enquête devrait permettre de déterminer « si, oui ou non, ces personnes pourraient être reconnues comme victimes potentielles de Joël Le Scouarnec ».
Francesca Satta souligne également qu’au cours des deux dernières semaines, de nouvelles personnes, « environ une dizaine », se sont tournées vers elle pour solliciter son assistance « soit en raison de souvenirs qui ressurgissent, soit parce qu’elles désirent des clarifications ». Celles qui affirment avoir été victimes relatent « toujours le même type de procédé » employé par l’ex-chirurgien alors qu’elles « étaient encore jeunes et nécessitaient des soins médicaux ». « Certaines avaient déjà déposé des plaintes à l’époque, mais celles-ci n’ont jamais abouti, ce qui reste incompréhensible pour elles », conclut l’avocate.