L’ancien Premier ministre, également secrétaire général du parti Renaissance, organise une rencontre ce lundi à Paris. Elle rassemblera environ soixante partis progressistes d’Europe. Les discussions porteront sur le soutien à apporter à l’Ukraine, le renforcement militaire de l’Europe, ainsi que la défense des valeurs progressistes face aux idées conservatrices.
« Nous observons actuellement une sorte de rouleau compresseur réactionnaire en action », a dénoncé Gabriel Attal, secrétaire général du parti Renaissance et ancien Premier ministre, ce lundi 24 mars sur France Inter. Il mentionne « la progression des partis d’extrême droite à travers l’Europe et les pays occidentaux » ainsi que « le soutien qu’ils reçoivent » des mouvements d’extrême droite américains et d’Elon Musk. « Face à cette situation, notre conviction est que nous devons nous organiser », déclare-t-il. Dans cet esprit, son parti organise un « sommet pour la démocratie et les libertés » à Paris ce lundi, réunissant « environ soixante partis progressistes européens ».
L’événement a « trois objectifs principaux ». Tout d’abord, il s’agit de « soutenir l’Ukraine en prévoyant comment coordonner nos efforts pour renforcer notre soutien à ce pays », explique Gabriel Attal, qui rappelle également son souhait de saisir les avoirs russes. « En second lieu, l’enjeu est de réarmer l’Europe et de renforcer sa capacité de défense. Enfin, nous devons nous unir pour parler d’une voix commune face à ce rouleau compresseur réactionnaire, afin de défendre notre ensemble de valeurs, telles que les droits des minorités, l’égalité entre hommes et femmes, la démocratie, la liberté d’expression, etc. »
Devant l’essor de l’extrême droite, « il est probable que nous n’ayons pas su convaincre », admet l’ancien Premier ministre, soulignant toutefois que « certaines formations d’extrême droite ont tenté de dissimuler la véritable nature de leur projet ». « Ce combat est politique, mais nous avons la capacité de le gagner, à condition d’être unis et bien coordonnés », insiste-t-il.
Discussion sur les retraites et municipales
Questionné sur les discussions entre partenaires sociaux à propos de la réforme des retraites, mises en suspens après le départ de plusieurs syndicats, Gabriel Attal estime que « cela reste utile de continuer à dialoguer ». Selon lui, « on pourrait élargir les sujets sur lesquels ce conclave est appelé à se prononcer ». Il propose notamment d’étudier « un projet de référendum pour réduire l’imposition sur le travail ». Ce projet est promu par le parti Renaissance, qui envisage de le présenter au gouvernement et à Emmanuel Macron, avec l’objectif de « permettre aux Français qui travaillent de bénéficier davantage de leur activité grâce à une baisse de la fiscalité ».
En ce qui concerne les élections municipales, Gabriel Attal affirme que son parti « n’a pas encore pris de décision à Paris » et refuse pour l’instant de mentionner s’il soutiendra sa collègue, ministre de la Culture, Rachida Dati. Concernant une éventuelle candidature personnelle, il précise que « cela n’est pas prévu ». À Lyon, « nous allons travailler et réfléchir à un possible soutien à Jean-Michel Aulas, mais nous n’en sommes pas encore là », assure-t-il. L’ancien président de l’Olympique lyonnais a révélé dans une interview au Figaro qu’il « considère » l’idée de se présenter pour le poste de maire de la troisième plus grande ville de France.