Cette semaine, Spotlight on Africa explore des questions critiques sur l’avenir de l’aide, avec un travailleur humanitaire, un chroniqueur et un analyste, chacun de différentes parties de l’Afrique. Alors que les États-Unis et l’Europe priorisent le financement des armes et des affaires intérieures, nous demandons si le modèle d’aide actuel peut endurer, s’il doit évoluer et comment ce changement pourrait prendre forme.
Depuis le début de l’année, le président des États-Unis, Donald Trump, a décidé de réduire considérablement les engagements d’aide à long terme du pays, visant à économiser environ 60 milliards de dollars sur les programmes de développement et d’aide humanitaire à l’étranger.
Le Royaume-Uni a également annoncé une réduction profonde de son budget pour l’aide d’urgence et de développement, ce qu’il dit qu’il faut faire pour développer sa stratégie de défense. D’autres pays européens ont indiqué qu’ils pourraient faire de même.
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Ces décisions ont déjà un impact sur les systèmes d’aide d’urgence dans de nombreux pays, notamment le Soudan et le Congo, ainsi que des initiatives de santé publique dans des pays comme le Kenya et l’Afrique du Sud.
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Les projecteurs sur l’Afrique ont contacté trois experts impliqués dans la repensation de l’avenir de l’aide.
Jeffrey Okoro est le directeur exécutif de l’ONG CFK Africa au Kenya. Il a déclaré que depuis la décision du gouvernement américain de geler les dépenses de l’agence américaine de développement international (USAID) en janvier, les Kenyans travaillant dans les soins de santé ont été durement touchés. La décision a déjà perturbé les efforts pour arrêter la propagation de maladies comme le VIH et la tuberculose.
« Une partie importante du financement du gouvernement kenyan pour les conseils sur la santé provient d’organisations internationales de gouvernements étrangers », a déclaré Okoro à 42mag.fr de son bureau au Kenya.
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Pendant ce temps, Ivor Ichikowitz, président de la Fondation philanthropique de la famille Ichikowitz, basée à Johannesburg, qui se concentre sur la croissance et le développement à travers le continent africain, affirme que la diminution de l’aide et la montée des investissements européens, comme discuté lors d’une conférence en Afrique du Sud récemment, auraient pu, en fait, avoir des résultats positifs.
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Nous parlons également à Patrick Gathara, chroniqueur kenyan et rédacteur en chef de The New Humanitarian, un site Web couvrant les conflits et les questions humanitaires. Il soutient que l’industrie de l’aide a longtemps renforcé la domination impériale, et son effondrement pourrait créer une opportunité d’établir un nouvel ordre. Il explique comment.
Épisode mélangé par Erwan Rome.
Spotlight on Africa est produit par Radio France Internationale’s English Language Service.