Les dirigeants de plusieurs sociétés françaises opérant en Algérie ressentent une vive inquiétude en raison des relations diplomatiques tendues entre la France et l’Algérie. Quelques-uns d’entre eux ont accepté de partager leurs préoccupations, sous couvert d’anonymat.
Les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie suscitent des inquiétudes parmi les employés d’une usine située à Marseille (Bouches-du-Rhône). Patrick Boukobza, qui en est le directeur, est engagé depuis trois décennies dans l’exportation de grands climatiseurs vers l’Algérie. Ses clients se trouvent uniquement en Algérie et en 2024, ce marché représentait 14 millions d’euros de son chiffre d’affaires annuel. Toutefois, ces clients redoutent que les actuelles tensions politiques perturbent leurs relations commerciales.
« Les clients se demandent si nous pourrons maintenir nos livraisons »
Le responsable de l’entreprise peine à apaiser leurs inquiétudes : « Les clients se demandent si nous pourrons maintenir nos livraisons », indique-t-il, ajoutant que « un éventuel boycott complet des échanges de part et d’autre pourrait coûter cher à de nombreuses entreprises françaises ». Leurs intérêts économiques en Algérie sont-ils mis en danger ? Les deux pays sont effectivement liés par des relations économiques étroites : l’Algérie est le deuxième marché pour les exportations françaises en Afrique. En 2024, 6 000 entreprises françaises opéraient en Algérie, générant 4,8 milliards d’euros d’exportations. Plusieurs chefs d’entreprise ont choisi de s’exprimer anonymement, décrivant les difficultés qu’ils rencontrent et les stratégies qu’ils adoptent pour les surmonter.
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