Le ministre de la Justice a réitéré son intention de prohiber le port de symboles religieux lors des événements sportifs. Par ailleurs, il a critiqué une fois de plus la « naïveté » de ses confrères ministres qui ne partagent pas son avis.
Controverses au sein du gouvernement de François Bayrou concernant le voile dans le sport
Les tensions persistent au sein de l’équipe gouvernementale de François Bayrou, particulièrement autour de la question du port du voile dans les activités sportives. Elisabeth Borne, la ministre de l’Éducation nationale, a déclaré dans une interview accordée au Parisien le samedi 22 mars qu’elle n’avait besoin de conseils de personne concernant la laïcité. En réaction, Gérald Darmanin, son collègue à la Justice, a exprimé son propre point de vue lors d’une intervention sur BFMTV le dimanche suivant. Il a souligné qu’il ne nécessitait aucune instruction en matière de République, fraternité et respect d’autrui.
Débat entre ministres sur le port du voile
Plus tôt dans la semaine, mardi, Gérald Darmanin avait déjà exprimé des critiques à l’encontre de Marie Barsacq, ministre des Sports, pour ce qu’il qualifiait de « manque de discernement » concernant cette question épineuse. Mme Barsacq avait en effet mis en garde contre la tendance à faire des amalgames sur le port du voile, ce qui avait incité le ministre de la Justice à remettre en question sa position au sein du cabinet.
Gérald Darmanin défend sa position
Fervent défenseur de l’interdiction des signes religieux dans les compétitions sportives, Gérald Darmanin a réitéré sa position ferme sur BFMTV. Il a engagé le débat sur un sujet qu’il juge crucial : est-ce que permettre le port du voile par de jeunes sportifs constitue une forme de prosélytisme islamiste ? Il a continué en affirmant sa croyance en une certaine « candeur » généralisée dans la société, qui empêche de reconnaître la réalité de ce qu’il considère comme une forme d’entrisme. M. Darmanin a ainsi lancé un appel à une prise de conscience collective, tout en précisant que ses remarques n’étaient pas spécifiquement dirigées contre Mme Borne ou d’autres collègues ministériels.