Les zones à faibles émissions (ZFE), qui ont pour objectif de réduire la pollution urbaine, sont vivement critiquées par de nombreux automobilistes et responsables politiques. Leur avenir est incertain, car un projet de loi visant à les abolir est programmé pour être discuté à l’Assemblée nationale le 8 avril.
À compter du 1er janvier 2025, il sera interdit pour un conducteur de rouler dans la région parisienne avec son véhicule. Son automobile, classée Crit’Air 3, est considérée comme trop polluante et nuit à la qualité de l’air. Bien que cette voiture ait déjà 16 années derrière elle et ait parcouru plus de 200 000 kilomètres, l’informaticien la trouve toujours solide et en fait usage quotidiennement pour dépanner ses clients. Ce jeune conducteur ne s’oppose pas aux zones à faibles émissions (ZFE), mais il est contraint de prendre son véhicule pour se rendre au travail.
Impact sur les classes sociales moins favorisées
« Le coût des véhicules respectueux de l’environnement est tel que je ne peux pas me permettre de changer de voiture actuellement », confie-t-il. C’est face à des situations semblables que plusieurs députés envisagent la suppression des ZFE. À l’heure actuelle, environ 30 % des véhicules sont interdits de circulation dans la région parisienne. « Les rares études menées en France indiquent néanmoins un problème d’équité, ce sont les classes sociales moins favorisées qui seront les plus touchées, » ajoute Alexis Poulhès, enseignant-chercheur à l’École nationale des ponts et chaussées.
L’introduction des ZFE en 2019 avait pour objectif de réduire la pollution atmosphérique, en accord avec les normes européennes, et de diminuer le nombre de morts prématurées dues à la pollution, tuant 40 000 personnes chaque année. La proposition de loi doit passer devant l’Assemblée nationale le 8 avril.
Découvrez l’intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.