Les fabricants sont tenus d’envoyer un nouveau message aux détenteurs des voitures touchées, leur recommandant de cesser immédiatement l’utilisation de leur véhicule et de procéder au remplacement des airbags sans délai.
Ce mercredi 9 avril, le ministère des Transports a officialisé un arrêté pour accélérer le processus de rappel des airbags potentiellement défectueux de la marque Takata, en mettant particulièrement l’accent sur les régions d’Outre-mer. Cela oblige les constructeurs automobiles à suivre de nouvelles directives. Une série de mesures actualisées concerne une trentaine de fabricants, permettant ainsi au ministère de mieux superviser les interdictions de circulation immédiates. À la suite de demandes formulées par le service de surveillance du marché des véhicules et des moteurs, des interdictions de circulation ont été mises en œuvre principalement par Stellantis et Volkswagen, et devraient bientôt être adoptées également par Mercedes et Toyota, selon un communiqué du ministère.
Ce rappel concerne tous les véhicules équipés d’airbags Takata contenant du nitrate d’ammonium en phase stabilisée, dont la durée d’utilisation en toute sécurité a été dépassée. Le ministère exige des constructeurs qu’ils envoient un nouveau courrier aux propriétaires de ces véhicules pour leur conseiller de cesser d’utiliser leur voiture et de remplacer les airbags sans délai. Il est aussi demandé que les fabricants mettent en place un site Internet afin de permettre aux conducteurs de vérifier facilement si leur véhicule est affecté et de suivre le remplacement des airbags jusqu’à son achèvement. De plus, les constructeurs devront fournir au propriétaire un certificat de remplacement de l’airbag dans les 24 heures suivant la reprise du véhicule, ce qui garantit la véracité de la réparation notamment en cas de revente.
Bye-bye danger pour 80 000 véhicules en Outre-mer
Les constructeurs qui ne respecteraient pas ces obligations risqueraient des sanctions financières. En Outre-mer, environ 80 000 voitures attendent encore le changement de leurs airbags non conformes. En Métropole, y compris la Corse, il reste encore à remplacer les airbags de quelque 2,3 millions de véhicules. Qui plus est, en mars 2025, 70 000 propriétaires de véhicules qui font l’objet de la campagne de rappel actuelle ont reçu une mention spécifique sur le rapport de leur contrôle technique. Depuis 2014, de grandes marques comme Volkswagen, Nissan, BMW ou Toyota ont déjà procédé au rappel de millions de voitures équipées d’airbags Takata potentiellement dangereux.