La société spécialisée dans la sidérurgie a fait savoir qu’elle prévoyait de réduire ses effectifs dans plusieurs de ses sites situés en France, y compris à ceux implantés à Dunkerque et à Mardyck, dans la région du Nord.
Mettre fin aux discussions
« Il est temps de cesser les palabres », déclare Xavier Bertrand lors de son passage sur France Inter le jeudi 24 avril, en réaction à l’annonce par le géant de la sidérurgie ArcelorMittal de sa décision de supprimer plus de 600 emplois dans le nord de l’Hexagone. Il poursuit en exigeant la tenue d’une rencontre avec l’ensemble des acteurs concernés : élus locaux, partenaires sociaux, et ArcelorMittal lui-même. Le dirigeant Les Républicains de la région Hauts-de-France souhaite entendre de la part d’ArcelorMittal qu’il dispose de toutes les garanties de l’État et de l’Europe pour investir de manière pérenne.
D’après Bertrand, une « solution viable » ne repose pas sur la nationalisation des sites industriels. Selon lui, il faut que « l’Europe s’éveille et ne laisser pas la Chine et les États-Unis se disputer le marché de l’acier ». Après des années d’entraves administratives à l’industrie, il appelle à un changement radical dans la manière d’encadrer ce secteur. Il remet en cause des normes qui, selon lui, ne font que désavantager les acteurs européens, et interroge : « L’Europe va-t-elle demeurer dans cette posture ? » Il conclut que si l’État est prêt à s’engager et l’Europe à soutenir, il revient à ArcelorMittal de passer à l’action.
Un mouvement à l’échelle européenne
Xavier Bertrand, président LR de Hauts-de-France, estime que « la vraie question » est celle du futur de l’industrie. Il s’inquiète du sort de « centaines de travailleurs qui perdront leur emploi » tout en pensant aux « milliers d’autres qui demeurent ». Il souligne : « Je ne veux pas voir s’effondrer l’industrie et le secteur de l’acier en Europe, et particulièrement dans ma région ».
Il indique avoir échangé il y a quinze jours avec Stéphane Séjourné, qui lui a garanti que les institutions européennes sont prêtes à agir. Cependant, il insiste sur le fait que l’ensemble de la Commission doit s’emparer du dossier immédiatement et non dans un lointain futur. Il termine en soulignant l’importance d’avoir une perspective claire pour les nombreux emplois de sa région, dans les mois à venir.