Depuis dimanche, une vague d’assauts a ciblé différentes prisons à travers la France.
Une série d’attaques vise les prisons françaises
Depuis la nuit de dimanche 13 avril, neuf établissements pénitentiaires ont été la cible d’une série d’attaques. Entre incendies de véhicules, attaques armées et graffitis, la liste des incidents est alarmante. En réponse à ces événements troublants, Gérald Darmanin s’est déplacé mardi après-midi au centre pénitentiaire de Toulon (Var). Cédric Logelin, porte-parole du ministère de la Justice, a déclaré sur 42mag.fr que ces actions semblent cibler directement « les institutions pénitentiaires. »
42mag.fr : Quelles suites envisager après ces attaques?
Cédric Logelin : Pour ma part, je n’ai pas de revendication à émettre. Le parquet national antiterroriste est désormais en charge de l’enquête et s’exprimera en temps voulu, dirigeant les investigations en cours. Je tiens simplement à exprimer mon soutien envers nos collègues travaillant dans les établissements pénitentiaires, et à souligner la gravité des actes perpétrés. La saisine du parquet national antiterroriste prouve l’ampleur de cette intimidation contre les autorités publiques et la République elle-même.
« Nous ne pouvons que nous réjouir de l’instauration de nouveaux outils législatifs pour protéger le personnel pénitentiaire. »
Cédric Logelinà 42mag.fr
Cible des attaques : qui était visé ?
L’évidence montre que ce sont principalement les agents pénitentiaires qui ont été traqués. Les lieux touchés, souvent proches des institutions pénitentiaires, laissent peu de doute : les attaques visaient les véhicules des agents et, à La Farlède (Toulon), même les portes ont été attaquées avec des armes lourdes. Ces actes de violence étaient clairement dirigés contre les infrastructures pénitentiaires.
Menaces sur les nouvelles prisons ?
Gérald Darmanin a mentionné des menaces envers les futures prisons accueillant des criminels liés à la drogue. Cela concerne les nouveaux espaces dédiés à la lutte contre le crime organisé que le ministre avait présentés en janvier à l’ENAP, l’École nationale de l’administration pénitentiaire, à Agen. Ces installations visent à classer les détenus selon leur dangerosité et pas seulement leur situation juridique, constituant ainsi des mesures phares pour l’administration pénitentiaire.
Inscriptions énigmatiques laissées par les assaillants
Des inscriptions comme DDPF ou DDFM ont été découvertes sur les lieux des attaques. Bien que l’enquête n’ait pas encore identifié un groupe derrière ces sigles, la déclaration attendue du parquet national antiterroriste pourrait apporter des éclaircissements. Il est néanmoins clair que ce sont les structures pénitentiaires qui sont attaquées, soulignant l’urgence de mettre en place les nouvelles mesures récemment adoptées pour protéger les personnels.
Des actions coordonnées sans précédent
Il est rare de voir des actions aussi coordonnées à travers le pays, spécifiquement contre des agents pénitentiaires, impliquant la destruction de véhicules et, plus inquiétant, une attaque à l’arme lourde contre une prison. Les impacts visibles de balles sur les établissements illustrent la gravité des événements récents. Il est indispensable de renforcer la sécurité des prisons, de faire évoluer les protocoles face à la dangerosité des détenus, conformément aux objectifs assignés aux nouveaux quartiers de lutte contre le crime organisé qui devraient ouvrir dès fin juillet.