Marine Le Pen a été déclarée inéligible pour l’année 2027 par le tribunal judiciaire de Paris, une décision rendue ce lundi. Ce qui rend cette situation particulièrement remarquable, c’est que son application est instantanée. Arnaud Benedetti, qui dirige la « Revue politique et Parlementaire », a mis en avant cet aspect lors de son intervention à « La Matinale » ce mardi 1er avril.
Lundi 31 mars, Marine Le Pen a été condamnée par le tribunal judiciaire de Paris, un verdict qui entraîne son inéligibilité pour l’élection présidentielle de 2027, provoquant de vifs débats. D’un côté, certains considèrent cette décision de justice comme exemplaire, tandis que les conservateurs dénoncent un acte de censure et une décision politique alarmante. « Ce qui est véritablement exceptionnel, ce n’est pas tant l’inéligibilité en elle-même, (…) mais plutôt l’application immédiate de cette sanction », explique Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et Parlementaire, lors de son intervention dans « La Matinale » du mardi 1er avril.
« Nous faisons face à une situation absolument hors du commun », affirme le journaliste, se remémorant le rôle de Marine Le Pen en tant que « figure de proue de la scène politique, à la tête du plus grand groupe parlementaire de l’Assemblée nationale et candidate naturelle du RN [pour] la prochaine présidentielle ».
Le RN « en mode déni »
« On pouvait s’attendre à une telle réaction du Rassemblement national » suite à la condamnation, précise Arnaud Benedetti, qui se dit néanmoins « toujours surpris » par le manque de préparation qu’il a perçu chez les élus du RN lors de ses recherches pour son ouvrage Aux portes du pouvoir. « Le sujet était bien identifié, mais aucune stratégie de riposte n’avait été mise en place (…), comme si on préférait ignorer le risque pour conjurer la menace », commente le professeur associé à l’Université Paris-Sorbonne.
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