Mardi, un texte législatif a été présenté à l’Assemblée nationale visant à instaurer des contrôles médicaux pour les conducteurs.
« C’est comme ajouter une deuxième ceinture de sécurité, et cela pourrait surtout prévenir des drames », a déclaré, mercredi 2 avril, la para-athlète Pauline Déroulède sur « ici Paris Île-de-France », suite à la présentation d’une proposition de loi concernant le permis de conduire à l’Assemblée nationale. Cette proposition suggère la mise en place d’un contrôle médical tous les 15 ans pour conserver le droit de conduire, puis tous les cinq ans à partir de l’âge de 70 ans.
Pauline Déroulède, triple championne de France de tennis en fauteuil, milite pour cette mesure depuis six ans, après avoir été renversée par un automobiliste de 92 ans à Paris. Elle s’oppose aux autoévaluations en ligne régulières, défendues par l’association d’automobilistes Mobilité Club France. Elle se réfère à l’homme qui l’a heurtée en disant : « Il conduisait de manière exemplaire, ce n’était pas de sa responsabilité. Il respectait tout, mais il n’était simplement plus apte. » Elle ajoute : « C’est difficile de se dire à soi-même ‘Je prends du recul, j’arrête de conduire’. »
« Nécessité de l’avis d’une tierce personne »
Selon Pauline Déroulède, il est donc essentiel d’avoir l’avis d’une personne extérieure, notamment un médecin, qui possède les compétences pour évaluer l’aptitude à conduire. Pour elle, le dépôt de cette proposition à l’Assemblée nationale constitue « une première victoire », car « c’est la première fois qu’un aussi grand nombre de députés, de différents partis, s’unissent et ont le courage de soutenir cette loi. »
Elle insiste sur la distinction entre « l’irresponsabilité » et « l’inaptitude » de certains conducteurs. « L’inaptitude n’est pas un délit selon le code de la route », précise la para-athlète.