Une loi, appuyée par environ cent députés, a été soumise pour exiger que les conducteurs passent un examen médical tous les quinze ans. Cette fréquence serait ensuite réduite à tous les cinq ans pour les personnes âgées.
« Ces examens médicaux n’ont pas démontré leur capacité à réduire la mortalité sur les routes, et il y a d’autres priorités », déclare, mercredi 2 avril, sur 42mag.fr Yves Carra, représentant de Mobilité Club France. Il réagit à une proposition de loi appuyée par environ cent parlementaires, visant à instaurer un examen médical obligatoire tous les quinze ans pour chaque conducteur, avec une fréquence de tous les cinq ans pour les plus âgés.
En se basant sur les expériences de pays étrangers où ces examens sont déjà en vigueur sans pour autant observer de réduction significative de la mortalité routière, Yves Carra plaide plutôt pour un « suivi régulier » des automobilistes, qu’il juge « plus pertinent ».
Encourager la vigilance des proches et du personnel médical
Il met en avant les « événements de contournement » lors de ces examens médicaux par des « individus incertains » qui se sentent inaptes à conduire. « Ils n’y participent pas et poursuivent néanmoins la conduite ». « La loi interdit de conduire sous l’emprise de drogues ou d’alcool, mais certains transgressent », commente-t-il avec regret.
Un « suivi régulier » semble plus pertinent selon lui, surtout pour les « capacités cognitives » car avec des contrôles tous les cinq ans, si « vous êtes évalué apte à 80 ans », et que votre état change deux ans plus tard, rendant la conduite risquée ou moins sûre, doit-on attendre trois ans jusqu’au prochain contrôle? » s’interroge-t-il. Il appelle ainsi à une « mobilisation des proches » et « de tout le monde médical » afin d’aider les aînés à reconnaître les potentiels dangers ou problèmes qu’ils peuvent engendrer sur la route.