Les individus sanctionnés par le tribunal correctionnel de Paris disposent jusqu’à jeudi 10 avril à minuit pour contester le verdict rendu.
Quatre jours après que le verdict a été rendu dans le dossier relatif aux assistants parlementaires européens du Front national, désormais connu sous le nom de Rassemblement national, neuf des vingt-quatre individus jugés coupables ont interjeté appel, selon des informations fournies à 42mag.fr, vendredi 4 avril, par une source familière avec le dossier, confirmant ainsi un renseignement transmis par l’AFP. Marine Le Pen, reconnue coupable de détournement de fonds publics, a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux avec possibilité d’aménagement sous forme de bracelet électronique, ainsi qu’à cinq ans d’inéligibilité avec mise en exécution immédiate. Elle a décidé de faire appel en début de semaine. Wallerand de Saint-Just, trésorier du RN, ainsi que le Rassemblement national en tant qu’entité juridique, ont également décidé de contester le verdict.
Appels des anciens élus et assistants parlementaires
Parmi les anciens députés européens du RN reconnus coupables de détournement de fonds publics, on retrouve Louis Aliot, actuellement vice-président du parti et maire de Perpignan, Nicolas Bay, ancien secrétaire général du FN et ancien vice-président du parti, ainsi que Bruno Gollnisch, qui fut proche collaborateur de Jean-Marie Le Pen et député européen de 1989 à 2019, qui ont eux aussi soumis un appel. Parmi les douze anciens assistants parlementaires condamnés pour recel de détournement de fonds publics, seuls Julien Odoul et Timothée Houssin, respectivement représentants RN de l’Yonne et de l’Eure, ont à ce jour choisi de faire appel. Ils ont été sanctionnés par des peines de prison avec sursis assorties d’inéligibilité, mais sans exécution immédiate.
Quant à Nicolas Crochet, expert-comptable et ami d’enfance de Marine Le Pen déjà sanctionné dans le cadre de l’affaire Jeanne concernant les kits de campagne pour les législatives de 2012, il a également contesté sa sentence de trois ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, accompagnée de trois ans d’inéligibilité avec exécution immédiate. Les autres personnes condamnées par le tribunal correctionnel de Paris ont jusqu’au jeudi 10 avril à minuit pour faire appel. La cour d’appel de Paris a déclaré mardi soir que le second procès est prévu pour 2026, avec un verdict estimé pour l’été.