Au cours d’une réunion planifiée depuis un certain temps, le chef de Renaissance s’est tourné vers le futur, critiquant en particulier « l’extrême droite qui, en ce jour, se rassemble pour s’en prendre à nos magistrats et à nos structures institutionnelles ».
On pourrait presque croire à une ambiance de campagne électorale pour la présidence, bien que deux années nous séparent du scrutin. Sous les acclamations des fervents de Renaissance, Gabriel Attal a lancé ce dimanche 6 avril une initiative baptisée « deux ans pour la France« , visant à mettre en place un « projet pour le pays » qui introduirait un « changement en profondeur« , tout en s’inscrivant dans la continuité revendiquée de l’héritage d’Emmanuel Macron.
Cet événement planifié depuis longtemps a cependant été perturbé par la manifestation organisée par le Rassemblement national, qui protestait contre la condamnation de Marine Le Pen. « Résister à l’oppression ne se traduit pas par le visage de Marine Le Pen« , a déclaré l’ancien Premier ministre à la Cité du cinéma, à un moment où le RN achevait son rassemblement à Paris.
« Le début d’une nouvelle ère politique »
Pour renforcer sa confrontation avec Marine Le Pen, Gabriel Attal reprend son refrain favori : « Si tu casses, il faut réparer; si tu salis, il faut nettoyer. Mais cela ne peut fonctionner sans exemplarité. Je l’affirme, si tu dérobes, tu rembourses, surtout quand on porte une responsabilité politique.«
Face à ses supporters – 8 850 au total durant la journée, selon le parti, avec un peu moins de 5 000 présents lors du discours de clôture –, le nouveau leader de Renaissance cherche à instaurer le duel et à se positionner comme la seule barrière face à l’extrême droite, à l’instar d’Emmanuel Macron auparavant.
Une manière pour cet ancien Premier ministre de commencer à se construire une stature de candidat présidentiel. « Je vous invite à considérer qu’aujourd’hui marque le début d’une nouvelle ère politique. Une ère qui nous emmènera jusqu’à 2027. Je vous propose de la nommer ‘deux ans pour la France’« .
« Un chemin semé d’embûches vers l’espoir »
Les cris de « Attal président ! » ont alors résonné. « Les choses prennent de l’ampleur », se réjouissait un proche de Gabriel Attal, convaincu que le véritable test, la vraie confrontation politique, viendra des sondages après les élections municipales. « Le chemin vers l’espoir est long, mais je crois qu’ensemble, aujourd’hui, nous avons franchi le premier pas« , a conclu Gabriel Attal, le jour même où l’on célébrait le neuvième anniversaire du lancement d’En Marche par Emmanuel Macron.
Ce dernier a d’ailleurs évoqué ces souvenirs avec un message sur X : « Rien n’était écrit, tant est encore à écrire ensemble« .