Sur Internet, on peut trouver des annonces immobilières étonnantes. En effet, certaines de ces offres de logement sont conditionnées par la prestation de services sexuels. Ces annonces, qui enfreignent la loi, ciblent en particulier les individus en situation de précarité.
Elle n’aurait jamais pensé qu’une simple recherche d’un logement partagé la mènerait à une tentative de chantage à caractère sexuel. Il y a deux mois, cette étudiante, qui préfère rester anonyme, a exploré l’option de la colocation avec services inclus en raison d’un manque de revenus suffisants.
Pour bénéficier d’une chambre chez un habitant sans frais, sa contribution devait se faire à travers des tâches ménagères et faire les courses. Rapidement, elle entame des échanges avec un homme de 49 ans, qui propose une chambre de 13 m² dans une habitation à Paris. Pendant leur rencontre pour la visite du logement, elle tient à clarifier l’absence d’un contrat écrit.
« Il m’a interrompue (…) en déclarant « oui, en effet, du jour au lendemain, l’hôte peut choisir de remplacer l’occupant par quelqu’un d’autre qui serait prêt à avoir des relations sexuelles avec lui. Dès alors, toutes les discussions (…) avaient un tour de plus en plus sexuel. Il a également commencé à devenir de plus en plus tactile », confie-t-elle.
Peine pouvant aller jusqu’à sept ans d’emprisonnement
Sur ces plateformes, France Télévisions a découvert des dizaines d’annonces aux intentions variées. Postées principalement par des hommes, elles sont souvent dirigées vers des femmes en situation financière précaire. Pire encore, certaines offres semblent anodines au départ. Ce n’est qu’au cours d’un échange téléphonique que le propriétaire dévoile explicitement les attentes d’ordre sexuel qu’il a pour sa future colocataire. Selon la loi, ces individus encourent jusqu’à sept ans d’emprisonnement et une amende de 375 000 euros pour abus de faiblesse, voire proxénétisme.
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