Marine Le Pen, reconnue coupable dans l’affaire impliquant l’utilisation abusive de fonds publics liée aux assistants parlementaires des eurodéputés du Front national, avait auparavant adopté une position intransigeante concernant les affaires judiciaires impliquant des élus, notamment lors de l’affaire Cahuzac.
Marine Le Pen, récemment reconnue coupable de détournement de fonds publics, adopte désormais un discours modifié. Elle déclare : « L’intervention de ces juges dans le processus électoral suprême, qui concerne l’élection présidentielle, c’est là que réside le véritable désordre public ». Pourtant, en 2013, lors de l’affaire Cahuzac, elle soutenait l’idée d’une inéligibilité à vie pour les élus condamnés.
Un changement de position vis-à-vis de la CEDH
En 2004, Alain Juppé, alors leader de l’UMP, avait été reconnu coupable dans le cadre de l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. À cette époque, Marine Le Pen prônait une politique de tolérance zéro. Elle réagissait avec ces mots : « Est-ce normal que tout le monde ait pris de l’argent dans la caisse, sauf le Front national ? ». En outre, en 2018, elle avait aussi exprimé des critiques envers la Cour européenne des droits de l’homme. Aujourd’hui, paradoxalement, elle a annoncé qu’elle ferait appel à cette même institution pour défendre ses droits.
Visionnez le reportage complet dans la vidéo ci-dessus.