Mercredi matin, l’avocat de Marine Le Pen a déclaré que l’accélération du calendrier du procès en appel par la cour d’appel représentait un « désaveu » du verdict de première instance, qui avait imposé à la dirigeante du parti d’extrême droite une interdiction de se présenter à des élections pour une durée de cinq ans.
Le Débat Autour du Procès en Appel de Marine Le Pen
Le député socialiste Iñaki Echaniz s’est interrogé sur une potentielle accélération du procès en appel de Marine Le Pen parce qu’elle est impliquée, ou s’il s’agit d’un signe de « désaveu » par rapport au jugement de première instance, comme l’a suggéré l’avocat de la responsable des députés du Rassemblement national. Après que certaines personnalités ont exprimé des doutes sur le calendrier de ce procès d’appel, qui fait suite à la condamnation de Marine Le Pen pour l’affaire des assistants parlementaires du FN (anciennement RN), la procureure générale de Paris a réagi. Marie-Suzanne Le Quéau a affirmé le 2 avril à l’AFP : « L’appel est un droit et permet de réexaminer entièrement l’affaire, sans remettre en cause le jugement initial ».
Concernant le rythme accéléré de la procédure, qui contraste avec les délais habituels de plusieurs mois pour les appels, la magistrate a attribué cela à la préparation minutieuse et à la gestion anticipée par la cour, compte tenu du caractère fortement médiatique du procès. Elle a précisé : « Il était clair pour tout le monde que, peu importe l’issue, l’affaire des assistants parlementaires du Rassemblement national ferait l’objet d’un appel ».
En conséquence, « nous examinons depuis plusieurs mois déjà le calendrier de 2026 » pour déterminer un moment approprié pour programmer cette affaire, a expliqué la procureure générale.
« Éviter Que Cela Devienne un Sujet dans la Campagne Présidentielle »
Marine Le Pen a été condamnée lundi à une peine de quatre ans de prison, avec deux ans ferme susceptibles d’aménagement, une amende de 100 000 euros et une inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate, pour détournement de fonds publics. Après ce verdict, elle a fait appel, dénonçant « une décision aux motivations politiques ». Le lendemain, la présidence de la cour d’appel de Paris, accompagnée du parquet général, a révélé que l’appel serait examiné dans « un délai permettant une décision pour l’été 2026 ». Ce calendrier offrirait à Marine Le Pen l’opportunité de se présenter à la présidentielle de 2027 si le jugement de première instance était annulé.
Marie-Suzanne Le Quéau a exprimé son souhait : « Je veux éviter que cela ne devienne un sujet de la prochaine campagne présidentielle », lors de ses échanges avec l’AFP. Elle a ajouté son espoir que « les juges appelés à trancher cette affaire puissent le faire en toute sérénité, après un débat contradictoire ».
Elle a également affirmé : « Je préfère que notre système judiciaire ne soit pas constamment critiqué, vilipendé ou remis en question durant la campagne présidentielle à venir ».