La dirigeante des parlementaires du Rassemblement National a été jugée coupable de détournement de fonds publics lors du premier jugement. En conséquence, elle a été condamnée à une peine de deux ans d’emprisonnement sans sursis et à une interdiction de se présenter aux fonctions publiques pendant cinq ans, cette sanction prenant effet immédiatement.
Marine Le Pen face à la justice une nouvelle fois
Marine Le Pen devra à nouveau composer avec les tribunaux. La cour d’appel de Paris a fait savoir, ce mardi 1er avril, qu’elle a été saisie de « trois appels » concernant le dossier des assistants parlementaires du Front National. Elle a précisé qu’elle « examinera cette affaire dans des délais permettant une décision d’ici l’été 2026 ». Lundi, le verdict de première instance a été prononcé pour vingt-quatre accusés, y compris Marine Le Pen, jugée coupable de détournement de fonds publics. Elle a été condamnée à deux ans de prison ferme et à cinq ans d’inéligibilité, cette sanction s’appliquant immédiatement.
Impact sur les ambitions présidentielles
À l’heure actuelle, ce verdict empêche la dirigeante des députés du Rassemblement national de concourir à l’élection présidentielle de 2027. Ainsi, dès lundi soir, elle a sollicité la tenue rapide d’un procès en appel. Si les délais mentionnés par la cour d’appel de Paris sont respectés, ce second procès pourrait avoir lieu au plus tard au début de l’année 2026, avec une décision rendue plusieurs mois avant l’échéance électorale.
Réactions et perspectives
Marine Le Pen a accueilli cette annonce comme « une très bonne nouvelle », exprimant son espoir que les perturbations causées par le jugement initial soient reconnues. Toutefois, rien ne garantit que la cour d’appel arrive à une conclusion différente de celle du tribunal correctionnel de Paris. Ce dernier avait déterminé l’existence d’un « système » entre 2004 et 2016 destiné à faire économiser le RN. Ce système consistait à utiliser les fonds du Parlement européen pour rémunérer des assistants d’eurodéputés exerçant pour le parti. Le préjudice total a été estimé à 4,1 millions d’euros.