D’après Laurent Jacobelli, la justice commence à réaliser qu’il y a un problème concernant la décision rendue.
« Voir la justice réagir rapidement est une excellente nouvelle », déclare Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement national et député de Moselle, lors d’une intervention mercredi 2 avril sur 42mag.fr. Cette réaction fait suite à l’annonce de la cour d’appel de Paris, qui prévoit un procès avec « un verdict prévu pour l’été 2026 ». Cette annonce intervient après la condamnation en première instance de Marine Le Pen et de certains cadres de son parti.
La dirigeante du Rassemblement national a écopé de quatre ans d’emprisonnement, dont deux ans ferme, accompagnés d’une amende de 100.000 euros, ainsi qu’une interdiction de se présenter à des élections pour les cinq prochaines années, ce qui compromet sérieusement sa participation à l’élection présidentielle de 2027.
« Il n’est pas nécessaire d’être un spécialiste pour constater un problème »
« Le fait que la réaction soit aussi rapide prouve que le système judiciaire perçoit une anomalie dans le verdict rendu », affirme Laurent Jacobelli. « Je crois qu’il n’est pas besoin d’être un grand expert pour remarquer qu’il y a un problème », continue le député. Le représentant du RN s’interroge sur l’aptitude « à frapper d’inéligibilité Marine Le Pen de manière provisoire, sous prétexte d’un risque de récidive, alors qu’elle ne siège plus en tant qu’eurodéputée et n’est plus en charge de la présidence du parti ».
Pour Laurent Jacobelli, « dans une véritable démocratie, il est préoccupant que la favorite à l’élection présidentielle soit bloquée dans sa candidature » . Il soutient que « les citoyens souhaitent pouvoir choisir librement leur candidate », et fait valoir que « rompre le lien entre le peuple et leur candidat est une tâche réservée aux élections, et uniquement aux élections : il n’appartient pas à trois personnes, même si elles sont juges, de décider de l’avenir de la France ».
Enfin, abordant le sujet des menaces proférées à l’encontre des juges ayant condamné Marine Le Pen, lesquelles font actuellement l’objet d’une enquête du parquet de Paris, Laurent Jacobelli déclare qu’« il est légitime de critiquer un jugement, mais il est inacceptable de s’en prendre à un juge par des menaces ». Il ajoute que ce genre de comportement va clairement « à l’encontre des principes de l’État de droit ».