Vendredi, les autorités sanitaires de l’île française de la retrouvailles ont lancé un plan d’urgence pour stimuler le personnel dans les hôpitaux pour faire face à la propagation du virus du chikungunya. Cela survient alors que le territoire de l’océan Indien a signalé plus de 6 000 nouveaux cas de la maladie à l’origine des moustiques le mois dernier.
L’hôpital universitaire de Reunion Island a annoncé qu’il avait activé le soi-disant « plan blanc » afin d’intensifier le traitement des patients souffrant de chikungunya.
Le plan permet à certaines opérations d’être annulées ou au personnel en congé pour être rappelé dans les hôpitaux.
Les deux principaux hôpitaux publics de l’île ont ouvert plus de lits en raison de l’afflux nette de patients, mais sont sous tension car de nombreux membres du personnel sont absents.
Plus de 20 000 cas de chikungunya ont été enregistrés depuis le déclenchement de l’épidémie en août 2024, la grande majorité depuis le début de l’année.
Deux meurent de Chikungunya alors que le virus se propage sur l’île française de la Réunion
Selon le dernier rapport de santé, publié mercredi, près de 6 000 nouveaux cas ont été enregistrés au cours de la semaine du 17 au 23 mars.
Le virus du chikungunya est réparti par deux espèces de moustiques, qui transmettent également la dengue et le zika.
La maladie n’est généralement pas mortelle mais peut être dangereuse pour les personnes âgées ou celles qui souffrent d’autres problèmes de santé tels que le diabète, l’hypertension artérielle et les problèmes cardiovasculaires.
Deux personnes, âgées de 86 et 96 ans, sont officiellement décédées du virus et les autorités sanitaires ont enregistré 31 cas graves, dont la moitié étaient des nourrissons.
Campagne de vaccination
Une campagne de vaccination ciblée devrait commencer à Reunion Island lundi, a annoncé l’agence de santé régionale (ARS).
Les personnes âgées de 65 ans et plus avec de graves problèmes de santé pourront être vaccinés gratuitement par un médecin, une infirmière ou un pharmacien.
Les 40 000 doses du vaccin IXCHIQ – fabriquées par le groupe pharmaceutique franco-autrichien Valneva – sont arrivées sur l’île cette semaine.
« Les semaines les plus difficiles sont en avance, avec le pic attendu à la mi-avril », a déclaré vendredi matin le ministre d’outre-mer Manuel Valls sur Franceinfo.
Il visitera l’île à partir de samedi.
Pendant ce temps, un cas de chikungunya importé de l’île de retrouvailles a été signalé en Martinique le mois dernier, a annoncé vendredi l’agence régionale de la santé des Antilles française (ARS).
« Le patient, originaire de Reunion Island, a visité la Martinique au cours de la seconde moitié de mars et a présenté des symptômes suggérant la maladie », a déclaré l’autorité sanitaire dans un communiqué de presse.