Il n’est désormais plus nécessaire de collecter des échantillons et de les envoyer pour des analyses en laboratoire. Des « spécialistes » ont développé une technique permettant de révéler la présence de résidus de poudre sur une personne ou des objets à l’aide de lunettes spéciales.
Dans les films et les séries, on voit souvent un enquêteur utiliser une lumière spéciale pour découvrir des indices invisibles, comme des traces de sang ou d’ADN. De manière similaire, il existe une méthode où l’on commence par pulvériser une solution sur les zones suspectes. Ce liquide réagit avec les particules de résidus de tir laissées par une arme à feu. Par la suite, on éclaire la scène avec une lampe à ultraviolets, ce qui fait ressortir les résidus sous une teinte verte visible à l’œil nu, que ce soit sur la peau ou les vêtements.
Cette approche innovante a été développée par des scientifiques de l’université d’Amsterdam, située aux Pays-Bas. Elle se distingue par sa rapidité, sa commodité et sa précision, surpassant les méthodes traditionnelles. Aujourd’hui, les procédures nécessitent de prélever minutieusement des échantillons sur le suspect avec des coton-tiges, au risque d’en oublier certains. Ces échantillons sont ensuite envoyés à un laboratoire pour être analysés.
Une méthode d’une efficacité redoutable
Le problème actuel réside dans le délai pour obtenir les résultats, durant lequel les suspects peuvent s’échapper, rendant la scène du crime irréversible pour de nouveaux prélèvements. Grâce à cette nouvelle approche, les incertitudes peuvent être dissipées quasi instantanément sur le lieu même du crime. En outre, les résidus de poudre restent visibles même après un lavage vigoureux des mains.
Cette technologie est en cours d’évaluation dans des enquêtes réelles menées par la police scientifique d’Amsterdam. Cependant, paradoxalement, elle pourrait être excessive dans son efficacité. Les tests ont révélé des résidus de poudre sur les mains de personnes se trouvant à plusieurs mètres du tireur, ce qui signifie que la présence de résidus ne prouve pas forcément l’utilisation directe de l’arme.