La professeure a été acquittée de toutes les accusations de harcèlement sur mineurs qui avaient été portées contre elle concernant trois élèves, y compris Evaëlle.
Un verdict sous tension
Le jour du verdict a été marqué par des événements troublants. L’ancienne enseignante de la jeune Evaëlle, qui s’est suicidée en 2019 à Herblay dans le Val-d’Oise, a reçu des menaces de mort le jeudi 10 avril, jour où le tribunal de Pontoise a décidé de l’acquitter des accusations de harcèlement. Le parquet de Pontoise a informé l’AFP de cette situation préoccupante. « Une enquête a immédiatement été ouverte pour enquêter sur les menaces de mort proférées à l’encontre d’une personne effectuant une mission de service public, et cette affaire a été confiée au commissariat de police d’Herblay, » a précisé le parquet. La police prévoit d’interroger l’enseignante prochainement, cette fois en tant que victime dans ce dossier.
L’enseignante relaxée des accusations de harcèlement
L’enseignante en question a été acquittée de toutes les charges de harcèlement sur mineurs visant trois élèves, dont Evaëlle. Le tribunal a jugé que les preuves présentées étaient « discordantes, indirectes, et peu détaillées », ou qu’elles se rapportaient à des « comportements appropriés et légitimes, particulièrement en ce qui concerne l’autorité que doit exercer un enseignant dans sa classe. » Il a également été noté que l’enseignante n’était pas accusée du décès d’Evaëlle, qui a eu lieu quelques mois après que cette dernière ait changé de collège. Dans ce contexte, personne n’a été inculpé d’homicide involontaire.
Un drame familial
En juin 2019, Evaëlle a mis fin à ses jours par pendaison chez elle, à Herblay. Sa transition en classe de 6ème avait été éprouvante, elle qui avait déjà subi des moqueries durant ses années d’école primaire et était devenue la cible de certains collégiens qui la harcelaient en la menaçant et la brutalisant. Avant la fin de l’année, deux de ses agresseurs présumés doivent comparaître devant le tribunal pour enfants.