Le ministre de l’Intérieur insiste sur le fait que les opérations de poursuite des automobiles en fuite doivent systématiquement être lancées afin de pouvoir arrêter ces véhicules et interpeller les individus impliqués. Selon lui, engager ces poursuites est essentiel pour assurer l’interception des conducteurs concernés ainsi que pour permettre aux forces de l’ordre de procéder à leur arrestation. Il souligne donc l’importance de ne pas hésiter à initier ces interventions lorsque des véhicules tentent d’échapper aux autorités, dans le but de garantir la sécurité publique et de faire respecter la loi.
Bruno Retailleau a adressé aux préfets une nouvelle consigne à travers un télégramme, visant à étendre la pratique des courses-poursuites lorsqu’un conducteur refuse de se soumettre aux injonctions des forces de l’ordre. Ce document, consulté par 42mag.fr, vise à renforcer l’intervention des autorités face à des comportements considérés comme particulièrement dangereux.
La démarche vise à « uniformiser la gestion opérationnelle de ces infractions sur l’ensemble du territoire », avait déjà précisé Bruno Retailleau dimanche lors de son intervention sur TF1. Il est indiqué dans le télégramme que « par principe, les poursuites engagées contre les véhicules en fuite qui refusent de s’arrêter sur ordre des policiers ou gendarmes doivent être systématiquement menées pour permettre l’interception des véhicules et l’interpellation des conducteurs ». Ces poursuites « doivent toutefois s’effectuer avec discernement, par un ou plusieurs équipages ou patrouilles ».
Une hausse de près de 25 000 refus d’arrêt en 2024
Le ministre rappelle aux préfets que « lors de l’interception d’un véhicule en fuite, le recours à l’arme de service est strictement encadré par les situations de légitime défense (…). En toute circonstance, l’utilisation des armes doit impérativement respecter les principes de nécessité absolue et de proportionnalité ».
Selon les données publiées par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), les forces de l’ordre ont relevé 24 900 cas de refus d’obtempérer lors des contrôles routiers pour l’année 2024. Parmi les incidents récents, un gendarme a été blessé le vendredi 16 mai à Neuves-Maisons, en Meurthe-et-Moselle, au cours d’une poursuite. Un homme de 20 ans a été placé en détention provisoire lundi, en attendant son procès qui a été reporté au 16 juin. Par ailleurs, un pompier a quitté le coma ce week-end après avoir été violemment agressé lors d’un rodéo urbain survenu le samedi 10 mai à Evian-les-Bains, en Haute-Savoie.