Un autre État européen pourrait-il basculer vers une mouvance d’extrême droite ? Le deuxième tour de l’élection présidentielle en Pologne se tiendra le dimanche 1er juin 2025. Cette confrontation oppose le chef de la municipalité de Varsovie, favorable à l’Union européenne, à un historien qui revendique une idéologie nationaliste. Parmi les thèmes qui dominent cette campagne électorale, la question de l’avortement occupe une place centrale et suscite un important débat.
Alors que la campagne présidentielle bat son plein, une action choc menée par un candidat d’extrême droite dans une clinique a suscité un vif émoi en Pologne. Accompagné de militants opposés à l’avortement, Grzegorz Braun a pointé du doigt Gizela Jagielska, gynécologue, l’accusant d’avoir réalisé des interruptions volontaires de grossesse hors-la-loi. Depuis cet événement survenu le 17 avril, elle redoute un durcissement supplémentaire de la législation sur l’avortement si les nationalistes venaient à l’emporter lors du scrutin.
Une législation parmi les plus sévères d’Europe
À Varsovie, une autre manifestation des militants anti-avortement s’est traduite par la diffusion répétée d’images choquantes accompagnées de cris d’enfants, visant notamment un centre de soutien unique en Pologne. Cet établissement offre un refuge confidentiel aux femmes qui peuvent y passer plusieurs heures en toute sécurité. C’est ici qu’elles sont responsables de la prise et de l’apport de la pilule abortive. Depuis l’année 2020, la Pologne applique l’une des réglementations les plus strictes d’Europe concernant l’avortement, limitant cette interruption de grossesse aux seuls cas de viol ou lorsque la vie de la femme est gravement menacée.
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