Le chef de l’État, actuellement en visite en Asie du Sud, s’est adressé à un groupe d’étudiants de l’université de Jakarta dans le but de les persuader.
Emmanuel Macron franchit une nouvelle étape vers la reconnaissance officielle d’un État palestinien. En déplacement en Asie du Sud pour une tournée diplomatique, le président français a participé mercredi 28 mai à une session de questions-réponses avec des étudiants à l’université de Jakarta, en Indonésie.
La question initiale porte sur la situation à Gaza. Consciente que l’Indonésie accueille la plus grande population musulmane au monde, la question humanitaire était au cœur des préoccupations du chef de l’État.
Des négociations prévues en juin à New York
Emmanuel Macron en a profité pour clarifier les critères entourant une éventuelle reconnaissance d’un État palestinien. Selon ses propos, « Nous allons lancer un processus de reconnaissance de l’État palestinien, mais sous certaines conditions précises : la libération des otages, la démilitarisation du Hamas, l’exclusion de ce groupe de la gouvernance, ainsi que la reconnaissance par ce nouvel État du droit d’Israël à se défendre », a-t-il exposé.
Il se dit donc disposé à appuyer cette reconnaissance officielle et envisage de participer en juin à une conférence internationale organisée à New York, où ces questions seront débattues. Cette démarche vise également à dissiper les malentendus et les incompréhensions sur la position française. « La France refuse d’adopter un double standard », a-t-il insisté.
« Chaque avancée est une avancée majeure »
Quelques heures auparavant, depuis le palais présidentiel à Jakarta, le président de la République est revenu sur les événements récents. Il a rappelé que « nous avons fermement condamné les attaques terroristes perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023. Dès ce mois-là, nous avons réclamé un cessez-le-feu et n’avons cessé de travailler à rétablir la paix et à faciliter l’arrivée d’aides humanitaires », a-t-il expliqué.
À ses côtés, Prabowo Subianto, le président indonésien, partageait son point de vue. Bien que l’Indonésie ne reconnaisse pas officiellement Israël, le président indonésien a exprimé sa volonté de relancer les relations bilatérales si tel État hébreu entend reconnaître à son tour la Palestine comme un État souverain. « Chaque pas compte, et tous sont des pas de géant », a confié l’entourage d’Emmanuel Macron, qui quitte l’Indonésie avec le sentiment d’avoir obtenu une petite avancée significative sur le plan diplomatique.