La mesure disciplinaire la plus sévère disponible au Parlement devra être approuvée par un vote des députés mercredi après-midi dans l’hémicycle. Si elle est adoptée, cela entraînerait pour les deux parlementaires une réduction de moitié de leur indemnité pendant une période de deux mois.
Le bureau de l’Assemblée nationale a suggéré, ce mercredi 7 mai, que les députés Andy Kerbrat (LFI) et Christine Engrand (ex-RN) soient exclus pour une durée de deux semaines. De plus, il a été proposé de réduire de moitié leurs indemnités parlementaires pour une période de deux mois, comme l’ont rapporté des sources parlementaires à 42mag.fr, confirmant une information initiale du Figaro. Cette sanction représente la mesure la plus sévère à la disposition des membres du bureau de l’Assemblée. La décision a été adoptée à l’unanimité, incluant les membres de La France insoumise présents dans cette assemblée. Les sanctions devront être confirmées mercredi après-midi, au moyen d’un vote à main levée dans l’hémicycle.
En octobre 2024, Andy Kerbrat a été appréhendé pour avoir été surpris en train d’acheter de la drogue dans le 18e arrondissement de Paris. Actuellement en arrêt maladie, ce député de LFI a avoué lutter contre une dépendance sérieuse. Il est critiqué pour avoir attribué certains achats liés à sa consommation de drogue à son compte d’avance de frais de mandat (AFM), bien qu’il conteste cette accusation, tout en admettant avoir mal géré ses finances de mandat.
Un rapport du déontologue de l’Assemblée a mis en lumière l’utilisation inappropriée de ses frais de mandat et a saisi le bureau de l’Assemblée. Andy Kerbrat a, de son propre gré, remboursé 95 % des dépenses considérées comme indûment prélevées sur son AFM entre juin 2022 et novembre 2024.
L’exclusion de Christine Engrand du Rassemblement National en mars
Christine Engrand, députée, a été mise en lumière par un article de Mediapart en septembre 2024. Ce média en ligne révélait que la députée du Pas-de-Calais avait notamment utilisé son AFM pour payer la pension de ses deux chiens, un abonnement à un site de rencontres, ainsi que des frais d’obsèques. Elle a reconnu avoir commis des « maladresses » et des « erreurs ».
En conséquence, elle avait été suspendue pour six mois du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale. En mars, elle a été définitivement écartée du RN. D’après le rapport du déontologue, Christine Engrand a remboursé les sommes concernées.