Mardi soir, Robert Ménard est intervenu dans le programme de TF1 aux côtés d’Emmanuel Macron. Le chef de l’État envisage la possibilité de recourir à un référendum pour décider de la question de la fin de vie.
« J’ai soutenu mon frère jusqu’à la fin », déclare, mercredi 14 mai sur France Inter, Robert Ménard, maire de Béziers, alors que le texte sur la fin de vie est en discussion à l’Assemblée nationale. Mardi soir, sur TF1, Emmanuel Macron a exprimé son souhait que la proposition de loi « soit adoptée » par le Parlement, tout en envisageant de faire appel aux citoyens en cas de « blocage » législatif.
Le frère de Robert Ménard souffrait de la maladie de Charcot. Le maire a sollicité un ami médecin pour l’accompagner dans ce moment difficile. « Jamais je n’aurais imaginé en arriver là. J’ai agi ainsi car sa souffrance était insupportable pour lui. J’ai demandé à un ami médecin d’intervenir, et il a accepté avec émotion, c’était la première fois qu’il faisait cela », confie Robert Ménard, qui avait déjà partagé cette expérience en 2022 sur LCI.
Néanmoins, « faut-il créer une loi ? Je ne sais pas, car la question est complexe », s’interroge le maire de Béziers. « Je redoute que certains pensent ‘ce vieil homme, on en a assez, ce serait plus simple s’il disparaissait’. Vous savez, l’égoïsme et la cruauté existent », explique-t-il. Face à la « pression de divers côtés » qui pourrait inciter à « abaisser les protections », le maire prône plutôt le développement « des soins palliatifs partout et d’en rediscuter dans deux ans ».
Emmanuel Macron « ignore la réalité »
Robert Ménard a participé à l’émission de TF1, mardi soir, où il faisait partie des invités qui ont échangé avec le président pendant un moment. « En théorie, il est excellent, mais pour la mise en pratique, il ne sait pas vraiment de quoi il s’agit », critique l’élu, qui l’a interrogé notamment sur l’insécurité et l’immigration.
« J’ai essayé de discuter des problèmes que je rencontre en tant que maire », déclare Robert Ménard. « En théorie, il s’en sort bien, mais dans la pratique, derrière les données, il y a des personnes, des problèmes réels, et là, malheureusement, il n’y est pas à l’aise. »
Le maire de Béziers demande davantage de pouvoirs pour la police municipale, comme mener des contrôles d’identité, fouiller des véhicules ou encore utiliser des drones de surveillance. Emmanuel Macron a répondu positivement, en proposant une loi pour accroître les pouvoirs des polices municipales. « Il était temps ! », réagit Robert Ménard. « Cela fait huit ans que je suis maire et que je réclame cela, avec d’autres maires également. »







