Au cours d’une interview diffusée à la télévision, le président de la France a exprimé que les actions actuelles du gouvernement dirigé par Benyamin Nétanyahou à Gaza étaient « inadmissibles » et constituaient « une honte ».
Le mercredi 14 mai, Benyamin Nétanyahou a vivement reproché à Emmanuel Macron d’appuyer une « organisation terroriste », en réponse aux remarques du président français concernant la politique menée par le Premier ministre israélien dans la bande de Gaza. « Macron a encore choisi de soutenir une organisation islamiste meurtrière et de diffuser sa propagande odieuse accusant Israël de crimes rituels », a-t-il déclaré fermement.
« Plutôt que de soutenir le camp démocratique occidental qui lutte contre les groupes terroristes islamistes et appelle à la libération des otages, Macron demande une fois de plus à Israël de se soumettre et de récompenser le terrorisme », a-t-il poursuivi. Lors d’une interview télévisée la veille, le président français avait affirmé que « ce que fait aujourd’hui le gouvernement de Benyamin Nétanyahou est inacceptable » et « honteux ».
« Ce qui est exagéré n’est jamais significatif », répond le chef du Quai d’Orsay
« Ce qui est exagéré n’est jamais significatif », a répliqué vendredi sur France 2, Jean-Noël Barrot, le ministre des Affaires étrangères, en réaction aux propos du Premier ministre israélien. « Le Premier ministre israélien ferait bien d’écouter l’appel quasi universel de la communauté internationale, profondément choquée par la situation désastreuse à Gaza, pour un cessez-le-feu et l’entrée immédiate et sans obstacle de l’aide humanitaire, de l’eau et de la nourriture à Gaza », a-t-il ajouté.
Après une trêve de deux mois, l’armée israélienne a relancé le 18 mars son offensive dans la bande de Gaza, avec pour objectif affiché de forcer le Hamas à libérer tous les otages encore détenus depuis l’attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023. Israël a également empêché l’entrée de toute aide humanitaire depuis le 2 mars dans Gaza, où cette aide est cruciale pour les 2,4 millions d’habitants.