Valérie Pécresse dénonce le manque de régulation sur les réseaux sociaux en France, estimant que le pays tolère des dérives sans intervenir. Elle réclame une surveillance renforcée des contenus diffusés sur des plateformes telles que TikTok.
« Sur TikTok, il existe un noyau lié aux Frères musulmans, accompagné par des influenceurs qui manipulent l’esprit d’une génération », a déclaré Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, lors de la présentation d’un rapport commandé en 2024 par le président de la République. Ce document met en lumière une « menace pour l’unité nationale » provoquée par un islamisme diffus « par le bas », propagé par les Frères musulmans.
« Le véritable enjeu, c’est l’imam TikTok », a-t-elle affirmé, insistant sur la nécessité d’une régulation stricte de cette plateforme, à l’instar des pratiques observées en Chine. « Les autorités chinoises exercent un contrôle sur les contenus afin qu’ils soient éducatifs et valorisent la Chine », a rappelé la dirigeante régionale. « En France, on laisse circuler n’importe quel contenu sur les réseaux sociaux, et il ne faut pas s’étonner de la montée de ces influences », a-t-elle regretté. « L’élimination de ces dérives sur notre propre territoire serait déjà un premier pas crucial », a-t-elle ajouté. Par ailleurs, une commission d’enquête a été instaurée à l’Assemblée nationale en mars dernier pour analyser les répercussions psychologiques de ce réseau social chez les enfants et les adolescents.
Concernant le rapport sur les Frères musulmans, présenté lors d’un Conseil de défense à l’Élysée mercredi, « la problématique est bien identifiée », a déclaré Valérie Pécresse. « Cela exige de la part de tous les responsables publics une vigilance constante et une action soutenue », a-t-elle insisté. « À la tête de la région Île-de-France, je combats cette dégradation systématique de notre société », a-t-elle assuré, en précisant avoir fait adopter « une charte de la laïcité » fondée sur le principe suivant : « Aucun euro d’argent public ne doit financer les ennemis de la République, ni ceux qui mènent des actions de prosélytisme religieux. »