Les pourparlers entre les groupes pro- et anti-indépendance en Nouvelle-Calédonie – médiatisé par le ministre des Territoires d’outre-mer Manuel Valls – cette semaine s’est effondrée sans accord, laissant le territoire français du Pacifique dans les limbes politiques un an après sa pire violence depuis les années 1980.
« Aucun accord n’a été conclu », a déclaré Valls aux journalistes jeudi après qu’un « conclave » de trois jours tenu dans un hôtel isolé de la capitale Nouméa n’a produit aucune fumée blanche.
Les pourparlers visaient à parvenir à un compromis sur la définition de l’avenir politique de la Nouvelle-Calédonie.
L’archipel est dans une impasse politique depuis le dernier référendum en 2021, boycotté par l’équipe pro-indépendance, a quitté le processus d’autodétermination sans résultat clair.
Deux propositions ont été examinées lors de ce dernier cycle de pourparlers.
Un, soutenu par Paris, a impliqué une souveraineté continue avec la France. L’autre, promue par les loyalistes anti-indépendance, a appelé à un système fédéral en République française.
Aucun des deux plan n’a obtenu le soutien des deux côtés. Valls a déclaré que la proposition des loyalistes «remise en question, à notre avis, l’unité et l’indivisibilité de la Nouvelle-Calédonie» en suggérant «un plan de partition de facto».
Cette impasse a bloqué les progrès sur un problème clé – la composition du jet électoral. Ce débat a contribué à déclencher des émeutes mortelles en mai 2024, ce qui a fait 14 morts et a causé plus de deux milliards d’euros de dégâts.
Dates clés de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie
‘Disaster évité’
Les pourparlers pour résoudre l’avenir politique de la Nouvelle-Calédonie ont repris au début de 2025. C’était la troisième visite de Valls sur le territoire cette année, et la première fois depuis des mois où les deux parties étaient assises à la même table.
La proposition du gouvernement français comprenait «la double nationalité, le français par le droit et le nouveau calédonien» et «le transfert et la délégation immédiate des pouvoirs souverains». Cela a déclenché la colère des groupes d’indépendance pro, qui l’ont vu comme une reconnaissance de la porte dérobée de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie.
« Le transfert de pouvoirs souverains à la Nouvelle-Calédonie a été le principal point de collage », a déclaré le député loyaliste Nicolas Metzdorf.
« Nous restons attachés à notre proposition d’un État fédéré avec des pouvoirs améliorés pour les provinces », a-t-il ajouté.
Sonia Backès, une autre dirigeante loyaliste, a déclaré qu’elle avait « évité le désastre pour la Nouvelle-Calédonie », déclarant que le manque d’accord « n’est pas le chaos ».
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Tête de vote cruciale
La Nouvelle-Calédonie devrait organiser des élections provinciales à enjeux élevés qui façonneront son prochain gouvernement local.
Initialement prévu pour 2024, les élections ont été retardées en raison des troubles de l’an dernier. Ils doivent maintenant avoir lieu avant le 30 novembre 2025, à la suite d’une décision du Conseil d’État français.
Depuis 2007, la liste électorale a exclu la plupart des personnes qui ont déménagé à la Nouvelle-Calédonie après novembre 1998 – la date des accords de Nouméa entre l’État français et le territoire.
De nombreux Kanaks autochtones s’opposent à changer cette règle, affirmant que cela affaiblirait leur poussée à l’autodétermination.
Malgré le manque d’accord, Valls a accueilli ce qu’il a décrit comme un débat respectueux et a déclaré que «des points de convergence» avaient émergé. Un comité de surveillance conservera des discussions dans les mois à venir.
« Je continue et continuerai à travailler pour empêcher un retour à la violence », a déclaré Valls. Il a appelé tous les côtés à «s’engager avec l’État pour la paix, le dialogue et la reconstruction».