Le Premier ministre français François Bayrou a soulevé la possibilité de tenir un référendum national sur un plan complet pour réduire la dette de la France et faire en sorte que le déficit public soit inférieur à 3% du PIB, un seuil fixé par les règles financières européennes.
Dans une interview avec le Journal du Dimanche Publié samedi, Bayrou a déclaré que la gravité de la question et ses conséquences pour l’avenir du pays justifiaient une consultation directe avec les citoyens.
« Je crois que la question est suffisamment grave, avec des conséquences profondes pour l’avenir du pays, qu’elle devrait être mise directement au peuple. Je n’exclut aucune possibilité », a-t-il déclaré.
Bayrou a souligné que le plan nécessiterait des efforts de tout le monde et ne pouvait réussir qu’avec un large soutien public.
« C’est un plan complet que je veux soumettre. Cela exigera des efforts de tout le monde, et compte tenu de son échelle, il ne peut réussir que si le peuple français le soutienne. Sans cette approbation, elle ne tiendra pas », a-t-il déclaré.
Le président décide
En vertu de la constitution de la France, seul le président peut appeler un référendum, mais Bayrou a déclaré que le gouvernement pourrait proposer l’idée.
« Le gouvernement propose, le président décide. Mais la question clé est de savoir si les Français soutiennent les réformes », a-t-il noté.
Bayrou a critiqué l’approche fragmentaire des budgets précédents, le comparant à «retirer une feuille ici, en ajoutant un là-bas» et a appelé à une stratégie claire et unifiée.
Il a réaffirmé l’objectif du gouvernement de réduire le déficit inférieur à 3%, après qu’il soit passé à environ 7% sous le président Emmanuel Macron.
La proposition intervient alors que le gouvernement demande 40 milliards d’euros d’épargne pour le budget de 2026, principalement par des réductions de dépenses. Bayrou a insisté sur le fait que la solution ne réside pas dans de nouvelles taxes, mais dans une plus grande efficacité et simplification des dépenses publiques.
Le palais de l’Élysée n’a pas commenté la proposition, qui reste au stade de la discussion. Le président Macron avait précédemment mentionné la possibilité de référendums sur des questions majeures dans son discours du Nouvel An, mais aucun sujet spécifique n’a encore été annoncé.
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(Avec des nouvelles)