Le texte législatif nommé projet de loi Duplomb, actuellement en discussion au sein de l’Assemblée nationale, propose une exception particulière à la règle qui prohibe l’utilisation de l’acétamipride. Cet insecticide est classé comme interdit en France depuis déjà sept années.
Ce lundi 26 mai, un groupe de cultivateurs de betteraves s’est rassemblé devant l’Assemblée nationale à Paris. Parmi eux, Guillaume Moret, qui occupe la fonction de président de la FDSEA en Île-de-France, espère que les députés prendront une décision favorable en autorisant l’utilisation de l’acétamipride, un insecticide : « C’est une des options qui pourraient aider à combattre le puceron attaquant les betteraves », souligne-t-il.
Un risque sanitaire préoccupant
Cette substance active, qui est bannie en France depuis sept ans, pourrait toutefois être approuvée provisoirement pour une durée de trois ans par le biais du projet de loi actuellement à l’étude. Franck Sander, président du Syndicat betteravier d’Alsace et également vice-président de la FNSEA, soutient pleinement cette proposition, qui est une revendication de longue date des producteurs de betteraves et aussi des cultivateurs de noisettes, dont les récoltes souffrent des dégâts causés par certains insectes. En revanche, un expert en microbiologie met en garde : le recours à ces produits chimiques pourrait engendrer des risques importants pour la santé à divers égards.
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