Face à l’augmentation du coût de la vie, de nombreux étudiants de la prestigieuse Ecole du Louvre de l’art de l’art à Paris se retrouvent financièrement en difficulté. Son directeur a lancé une campagne de financement participatif pour aider les étudiants à se concentrer sur leurs études plutôt qu’à s’inquiéter de payer leur loyer.
Les touristes affluent pour voir les trésors à l’intérieur du Musée du Louvre peuvent avoir du mal à imaginer que derrière la grande façade de grès au cœur de Paris, un tiers de ses 1 800 étudiants ont du mal à joindre les deux bouts.
«Lorsque nous voyons à quel point le Louvre est magnifique, nous ne pouvons pas commencer à imaginer que les élèves qui étudient dans son école auraient des difficultés», explique Claire Barbillon, directrice de l’école depuis 2017.
Créée en 1882, par le politicien éminent Jules Ferry, l’Ecole du Louvre est une école dédiée aux études en histoire de l’art, archéologie et gestion des musées.
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En plus d’éduquer les étudiants qui espèrent forger une carrière dans l’histoire de l’art, l’école propose des cours d’été, des conférences et du contenu en ligne disponibles pour le grand public.
Bien que les frais annuels pour les étudiants à temps plein soient minimes, grâce au soutien de l’État, les personnes fréquentées doivent toujours payer les frais d’hébergement et de subsistance, ainsi que des fournitures pour leurs cours.

Étudiants utilisant des banques alimentaires
Beaucoup d’étudiants viennent de l’extérieur de Paris, sans famille ou amis vivant à proximité. L’hébergement étudiant se remplit rapidement et le logement partagé n’est pas toujours une solution pratique – ou même possible à trouver.
En écoutant leurs commentaires au fil des ans, Barbillon a remarqué un schéma inquiétant émergeant. Les étudiants devaient sacrifier du temps qu’ils auraient passé à étudier pour travailler à la place, pour payer leurs factures.
D’autres éteignaient leur chauffage, tandis que certains se déplaçaient autour des marchés pour trouver des fruits et légumes invendus ou même des banques alimentaires.
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« La passion des jeunes pour les arts doit être prise en considération. De toute évidence, leurs compétences comptent, mais pas leur expérience sociale », a déclaré Barbillon à 42mag.fr.
Elle a expliqué que depuis 20 ans, le partenariat de l’école avec la Culture and Diversity Foundation a rendu des cours plus accessibles aux étudiants de familles à faible revenu.
Mais malgré le fait de passer l’examen d’entrée ardu – il y a 300 places pour 1 500 candidats – certains ne sont pas en mesure de remplir leur potentiel, en raison de la pression financière de la fréquentation de l’école.

Alors que les riches donateurs et philanthropes ont contribué au financement au fil des ans, Barbillon a vu le besoin d’établir un système à long terme pour aider les étudiants financièrement.
Elle est devenue présidente du Fonds de dotation de l’école en 2020 et depuis lors, quelque 300 étudiants ont reçu de l’aide. Mais en 2024, seules 29 bourses pour les frais de subsistance ont été attribuées, sur 144 demandes.
Pour les étudiants qui viennent directement de l’école, « L’École du Louvre est extrêmement exigeante », a-t-elle déclaré. « C’est un grand pas à franchir. Il existe de nouvelles méthodes de travail, le besoin d’autonomie et un énorme investissement personnel. »
Campagne de financement participatif
Pour accélérer le processus d’organisation des fonds d’urgence pour aider les étudiants à payer leurs factures, Barbillon et son équipe se sont tournés vers la plateforme de financement participatif français Ulule.
Une campagne publicitaire intelligente pour promouvoir le lecteur de financement a été lancée, exécutée jusqu’au 6 juin. Il représente les étudiants dans le style des portraits négligés, avec de la peinture à l’huile fissurée et des trous dans la toile – avec le slogan: « Parce que les conditions de vie de nos étudiants doivent être restaurées. »

Pour Barbillon, c’est une façon de tendre la main à une base de donneurs beaucoup plus large – les options de don commencent à partir de 10 €. En échange, les donateurs se voient offrir une visite guidée ou la possibilité d’assister à une conférence spéciale.
Avec des gens qui connaissent désormais le concept de financement participatif et des dons en ligne, la campagne s’adresse aux donateurs potentiels du monde entier.
Avec un objectif de 50 000 €, Barbillon dit que l’école investira l’argent pour susciter des intérêts, établissant ainsi une forme de revenus durable pour les étudiants.
‘Ils doivent être autorisés à suivre leurs rêves’
L’Ecole du Louvre possède une impressionnante liste d’anciens élèves – dont de nombreux directeurs du musée de Paris, tels que la propre réalisatrice du Louvre, Laurence Des Cars, explique Barbillon.
Les créateurs de mode Hedi Slimane, Christian Lacroix et Agnès B ont également étudié à l’école, tout comme le cinéaste Agnès Varda et sa fille Rosalie.
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Environ 15% des étudiants viennent de l’étranger – Jackie Kennedy-onassis parmi eux en 1949, lorsqu’elle a passé une année à l’étranger à Paris et a suivi des cours de peinture à l’école.
Barbillon dit qu’elle espère que les anciens étudiants et leurs familles, les amateurs d’art et les professionnels verront faire un don de protection du patrimoine culturel de la France et de soutenir la prochaine génération.
« Chaque jeune qui veut devenir professionnel doit pouvoir suivre ses rêves », a déclaré Barbillon. « C’est pourquoi, une fois qu’ils ont réussi l’examen d’entrée, je veux qu’ils aient tous la même opportunité de succès. »