Mardi soir sur TF1, le président a laissé entendre qu’il pourrait envisager de se présenter à nouveau lorsque cela sera permis.
Une éventuelle candidature à la présidentielle de 2032
Emmanuel Macron a laissé entendre le mardi 13 mai sur la chaîne TF1 qu’il ne ferme pas complètement la porte à une éventuelle candidature en 2032. Il a déclaré : « Je suis le premier président dans notre Histoire à être empêché constitutionnellement de briguer un troisième mandat consécutif, une situation inédite. Mon objectif quotidien est de mener à bien ce mandat. Une fois celui-ci terminé, je me poserai la question de la suite à donner et c’est à ce moment-là que je pourrais vous répondre. Pour l’instant, je n’ai pas encore envisagé cette éventualité. »
Suite à la réforme constitutionnelle de 2008, le président en fonction ne peut pas prétendre à un troisième mandat consécutif, ce qui génère une frustration chez lui. Ainsi, la prochaine opportunité pourrait se présenter en 2032, car il sera encore jeune sur la scène politique, pas encore 55 ans. Un conseiller influent d’une ministre est convaincu que Macron désire persister dans son engagement, et que son prestige n’en sera que renforcé après 2027.
"Depuis toujours, Emmanuel Macron prend des risques"
De nombreux proches du président estiment qu’il aura une autre occasion. Un député macroniste affirme : « Il a déjà réussi des exploits considérés comme irréalisables ». Selon un autre, Emmanuel Macron veut sincèrement servir la France, il a cela profondément ancré en lui, une connexion très intense avec ses concitoyens. Pour certains, comme une ministre qui lui est redevable, il a toujours pris des risques depuis son enfance. Tout dépendra, à leurs yeux, de la situation future.
Si un candidat du centre ou de droite remporte les élections dans deux ans, retrouver sa place s’avérera plus difficile pour Macron. En revanche, une arrivée au pouvoir de l’extrême droite ouvrirait un large boulevard pour son retour. Selon un proche d’une ministre, même s’il devait partir seul, il aurait accès aux financements et pourrait s’appuyer sur une base d’au moins 15 % de soutien, mais il devra avoir l’énergie et des idées.
Pendant les cinq années qui suivront, que fera-t-il ? Emmanuel Macron, focalisé sur la fin de son mandat actuel, est discret sur ses intentions. Ceux qui le soutiennent depuis 2017 pensent qu’il restera une figure centrale et ils se projettent déjà sur le rôle qu’il pourrait jouer. Selon l’un de ses partisans, « L’attente est forte à Bruxelles quant à ses futurs projets… Pourquoi ne pas envisager la présidence de la Commission européenne, compte tenu du contexte ? Quoi qu’il advienne, un rôle sur mesure devra être trouvé. »