Le chef de l’État soutient l’idée de recourir à des référendums pour aborder divers sujets, y compris la question de la fin de vie. L’ancien président lui conseille cependant de s’assurer que le Parlement soit impliqué avant d’inviter les citoyens à s’exprimer par un vote populaire.
Un référendum, une démarche complexe selon François Hollande
François Hollande, ancien président et député de la Corrèze, a exprimé son opinion sur 42mag.fr le 14 mai à propos de l’idée de recourir à des référendums, comme l’a suggéré Emmanuel Macron lors de son intervention sur TF1. Hollande souligne que la décision d’organiser un référendum n’est ni simple ni automatique.
Selon lui, « la procédure que prévoit la Constitution pour un référendum repose sur un projet de loi, qui peut en regrouper plusieurs. On ne peut pas non plus consulter la population tous les trois mois », explique-t-il. Il met en garde contre l’idée de donner l’impression que la parole sera systématiquement donnée au peuple sans que cela ne débouche sur une réelle consultation référendaire.
Concernant les thèmes avancés par Emmanuel Macron, tels que la fin de vie ou l’usage des écrans chez les jeunes, Hollande considère qu’un sujet majeur, accompagné d’un débat, justifie de s’adresser aux citoyens. Il ajoute que certains dossiers, comme la fin de vie, nécessitent un travail législatif avant une éventuelle consultation populaire.
La dynamique parlementaire comme solution aux blocages
Lors de son discours, Emmanuel Macron a suggéré la possibilité d’un référendum sur la fin de vie en cas de « blocage au Parlement », alors que le débat sur ce sujet a débuté lundi à l’Assemblée nationale. François Hollande préfère éviter tout enlisement, plaidant pour une adoption rapide du texte par le Parlement. Toutefois, en cas de véritable impasse, il estime que la vie parlementaire est en mesure de résoudre ces blocages.
Hollande insiste sur l’urgence de voter sur cette question avant 2027, déclarant que ce délai serait inacceptable. Selon lui, la demande d’anticiper la souffrance intolérable doit être entendue et intégrée dans la législation, soulignant que patienter jusqu’à 2027 serait trop tard.