Le mécanisme mis en place accorde une période supplémentaire aux fabricants qui n’ont pas réussi à atteindre les objectifs. Cela leur permet d’éviter des sanctions lorsqu’ils dépasseront la date limite du 31 décembre 2025.
L’exécutif européen souhaitait apporter un soutien à l’industrie automobile en difficulté. Le jeudi 8 mai, les députés européens ont approuvé un adoucissement des règles concernant les émissions de CO2 pour les constructeurs automobiles, afin de prévenir les amendes prévues pour 2025. Cette flexibilité fait partie d’un plan de soutien à l’automobile lancé au début de mars par la Commission européenne, cherchant à équilibrer les objectifs climatiques avec la préservation de l’industrie.
Critiqué par les écologistes, le dispositif prévoit de prendre en compte les émissions sur une période de trois ans, de 2025 à 2027, plutôt que sur une seule année. Cela accorde un répit aux constructeurs qui ne sont pas en phase avec les objectifs, leur évitant ainsi des sanctions au 31 décembre 2025. Très apprécié par les industriels, cette mesure concerne la production et la mise en vente de véhicules neufs, qu’il s’agisse de voitures ou de véhicules utilitaires légers.
Un vote bien accueilli par les industriels européens
À Strasbourg, le texte a été adopté lors d’une session plénière par 458 voix pour, 101 contre, et 14 abstentions, avec le soutien d’une majorité englobant la droite (PPE), les Socialistes et Démocrates, ainsi que les centristes et libéraux de Renew. L’Association européenne des constructeurs automobiles a exprimé sa satisfaction face au vote, le qualifiant de « progrès positif ».
Depuis les élections européennes de juin 2024, caractérisées par une montée de l’extrême droite et un recul des écologistes, les mesures prises pour le climat lors de la précédente mandature sont progressivement remises en question, sous le prétexte de préserver la compétitivité économique.