Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, exige à présent que chaque cas de refus d’obtempérer soit poursuivi de manière systématique, une mesure qui ne figurait pas dans les protocoles précédents. Ce phénomène, véritable fléau, est signalé en moyenne toutes les vingt minutes.
Ne plus laisser filer les personnes impliquées dans des délits, même si cela implique de circuler à grande vitesse en plein centre-ville avec le risque d’un accident. Dorénavant, la poursuite à grande vitesse devient la norme plutôt que l’exception. Cette consigne vient d’être diffusée auprès de tous les policiers et gendarmes sur le territoire français. Le but fixé par le gouvernement est de lutter efficacement contre le phénomène des refus d’obtempérer, qui a atteint 24 900 cas l’année dernière, soit plus d’un incident toutes les 30 minutes.
Une demande portée par les représentants des forces de l’ordre
Jusqu’à présent, engager une poursuite à grande vitesse était réservé uniquement aux situations graves, notamment lorsque l’individu en fuite était armé ou représentait un danger sérieux. Depuis longtemps, les syndicats de policiers souhaitent obtenir une plus grande latitude dans leurs interventions, tout en restant vigilants. “Ensuite, il faudra que nous bénéficiions d’un appui solide, car en cas de drame, ce sera toujours le policier qui sera tenu responsable”, avertit Jean-Christophe Couvy, Secrétaire national du syndicat Unité SGP Police FO. Toutefois, avant d’entamer une poursuite, les agents devront systématiquement analyser le risque encouru, tant pour eux que pour les autres usagers de la route.
Vous pouvez visionner le reportage complet dans la vidéo ci-dessus