Âgé de 70 ans, l’ex-président a eu la possibilité de solliciter une libération conditionnelle avant d’avoir purgé la moitié de sa sentence.
L’ancien président français peut à nouveau quasi pleinement circuler. Nicolas Sarkozy a obtenu une libération conditionnelle, et le bracelet électronique qu’il était contraint de porter depuis le 7 février lui a été retiré le mercredi 14 mai, comme l’a annoncé le parquet de Paris à 42mag.fr. Condamné définitivement à un an de prison ferme en décembre pour l’affaire des écoutes, l’ancien chef de l’État (2007-2012) a pu, compte tenu de ses 70 ans, demander une sortie conditionnelle avant d’avoir purgé la moitié de sa peine. Ainsi, après un peu plus de trois mois, il a vu son dispositif électronique retiré.
Malgré cela, Nicolas Sarkozy devra « solliciter l’accord préalable du juge d’application des peines (JAP) pour tout déplacement excédant 15 jours, ainsi que pour tout voyage à l’international », a précisé le parquet, qui a ajouté qu’il devra également « répondre aux convocations » du JAP et accepter les visites du service pénitentiaire d’insertion et de probation.
Sept ans de réclusion demandés dans l’affaire libyenne
En ce qui concerne ce dossier, aussi connu sous le nom « affaire Paul Bismuth », l’ex-président était accusé d’avoir conclu en 2014, avec son avocat de longue date Thierry Herzog, un « pacte de corruption » avec Gilbert Azibert, un magistrat haut placé à la Cour de cassation. Leur objectif était de recueillir des informations et d’influencer un recours déposé par Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bettencourt, en échange d’un « coup de pouce » pour obtenir un poste prestigieux à Monaco.
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy pourrait également être condamné dans une autre affaire, celle liée aux allégations de financement libyen de sa campagne électorale présidentielle. Le verdict est attendu le 25 septembre. Le Parquet national financier a requis une peine de sept ans de prison, une amende de 300 000 euros et cinq ans d’inéligibilité à l’encontre de l’ancien président.