Ces machines automatiques de lancement de balles sont configurables afin d’effectuer des échanges variés, tels que des frappes puissantes en fond de court, des coups coupés avec effet lifté, ainsi que des balles délicates destinées à faire des amortis.
Le tournoi de Roland-Garros débutera le lundi 19 mai avec les phases de qualification. Les joueurs mieux classés entameront prochainement leurs séances d’entraînement. Bientôt, ils auront la possibilité de s’exercer face à des robots capables de simuler de véritables échanges. Cela est rendu possible grâce à l’émergence d’une nouvelle génération de robots lance-balles. Les modèles actuels restent assez rudimentaires : ce sont souvent de simples dispositifs fixes qui envoient des balles à intervalles réguliers, sans interaction ni adaptation. Cela n’a rien à voir avec un adversaire humain capable de renvoyer la balle et de cibler des coups spécifiques à travailler.
Ces lance-balles nouvelle génération fonctionnent davantage comme des entraîneurs interactifs. Ils se déplacent physiquement sur le court en suivant la position du joueur ainsi que la trajectoire de la balle. Ensuite, ils renvoient la balle d’une manière réaliste, à l’image d’un véritable partenaire de jeu. Ils ne prennent pas la forme de robots humanoïdes munis d’une raquette ; leur design rappelle plutôt celui de dômes mobiles sur roues, s’apparentant à R2-D2 plutôt qu’à C-3PO. On imagine donc des cylindres motorisés équipés d’un grand réservoir à balles.
Personnalisables en fonction des objectifs et du niveau
En réalité, ces robots ne renvoient pas la balle qu’ils ont reçue. Ils lancent une nouvelle balle, mais toujours au bon moment et depuis un emplacement précis sur le terrain. Un point fort : leur encombrement reste comparable à celui des lance-balles traditionnels. Ils restent donc facilement transportables et peuvent aisément être rangés dans le coffre d’une voiture.
Ces appareils peuvent être programmés pour effectuer des exercices spécifiques, puisque leur fonction première reste celle de lance-balles. Il est possible de cibler exclusivement certains coups, comme le coup droit, le revers ou encore le service. De plus, ils savent générer tout un éventail de balles : des balles longues en fond de court, des balles liftées ou encore des amortis. Tous les paramètres, notamment la vitesse et la puissance, peuvent être réglés via une application dédiée, afin de correspondre au niveau du joueur.
Deux modèles récents de cette génération viennent d’être commercialisés : le Tenniix, qui est léger et compact (moins de 8 kg), et l’AceMate, plus massif (21 kg), mais grâce à un filet intégré, il récupère les balles automatiquement pour éviter que l’utilisateur ait à les ramasser à la fin des exercices. Leur prix se situe entre 1 300 et 2 000 euros, mais il est prévu qu’ils deviennent plus abordables. Par ailleurs, cette technologie pourra être déclinée à d’autres disciplines sportives comme le tennis de table ou le basketball. L’entraînement en solo deviendra ainsi plus ludique et moins isolé.
