Mercredi, l’Association nationale des élus du sport (Andes) a diffusé les résultats de son baromètre, lequel a été mené auprès de 200 collectivités.
La réduction des financements accordés par l’État français continue de produire des effets. D’après un baromètre réalisé par l’Association nationale des élus du sport (Andes) auprès de 200 collectivités de diverses tailles, 43 % d’entre elles signalent « une baisse du budget alloué au sport », indique l’association dans un communiqué diffusé le mercredi 7 mai. Les collectivités locales restent pourtant les principaux bailleurs de fonds publics pour le sport en France.
Par ailleurs, « 49 % des collectivités diminuent leurs investissements dans les infrastructures sportives », et un tiers (31 %) « réduisent leurs effectifs » dans ce secteur, précise l’association.
Le budget dédié au sport, que le gouvernement avait prévu de réduire malgré l’opposition du secteur, a finalement été préservé en février dans la mouture proposée à l’automne, bien qu’il soit nettement diminué comparé à l’année 2024. « Les fondements de l’héritage [olympique] sont considérablement fragilisés par un contexte budgétaire national en baisse, des financements régionaux et départementaux fragiles, une situation économique complexe, et des communes sous pression financière », souligne Patrick Appéré, président de l’Andes.
« Pas de désengagement », affirme la Ministre des Sports
Concernant les installations sportives et les dotations passant par l’Agence nationale du sport (ANS), Vincent Saulnier, secrétaire général de l’association, a exprimé à l’AFP sa crainte d’une « année sans financements en 2026 ». Lors de son audition mercredi après-midi par les députés, la ministre des Sports, Marie Barsacq, a affirmé qu’ « il n’y a pas de retrait à ce jour, notre but est de maintenir les engagements pris ».
Elle a assuré que « nous allons gérer très rigoureusement les finances de l’ANS durant cette période difficile afin de respecter nos engagements ». Elle a ajouté : « Nous veillons à préserver le plan de 5 000 équipements de proximité », précisant que son intention n’était pas « de supprimer l’ANS ».