Les experts du domaine et les joueurs s’accordent tous à dire que « Clair Obscur : Expedition 33 » est le jeu le plus exceptionnel de l’année. Cette première œuvre d’un petit groupe basé à Montpellier a dépassé le million de ventes en seulement trois jours.
« Pas de possibilité de réserver, ni de liste d’attente. » Aujourd’hui, il est devenu compliqué de se procurer une copie physique de Clair Obscur : Expedition 33. « Dès qu’on en reçoit, cela part dans la journée, sans attendre. Pour l’instant, nous sommes en rupture de stock », confie Bastien, le manager d’un Micromania situé dans le 15e arrondissement de Paris. Une grande affiche du jeu est visible sur le comptoir, mais impossible de le dénicher en rayon.
Avec plus d’un million de copies écoulées en seulement quelques jours et des critiques dithyrambiques, le jeu vidéo Clair Obscur : Expedition 33 connaît un triomphe planétaire. C’est la première création du studio français Sandfall Interactive, fondé en 2020, basé à Montpellier, dans l’Hérault. Ce succès français a été salué par le président Emmanuel Macron. « Vous faites briller l’audace et la créativité française, » a écrit le président sur Instagram.
« Un style graphique qui se démarque »
Clair Obscur nous emmène dans une aventure se déroulant durant la Belle-Époque. Chaque année, un chiffre, dessiné sur un monolithe imposant, condamne à mort ceux qui atteignent un âge spécifique. Plusieurs protagonistes décident alors de défier la Peintresse et sa malédiction.
Florian, 30 ans, n’a pas encore réussi à se procurer le jeu. Ce passionné de jeux vidéo est séduit par l’univers de Clair Obscur. « Le style graphique a un petit quelque chose en plus qui rappelle une grande peinture, c’est très français, explique Florian. Et c’est clairement meilleur que ce que certaines grandes entreprises proposent actuellement. » Paul partage cet avis, et apprécie particulièrement le prix fixé à 50 euros. « Avant, les jeux coûtaient 70 euros. Ils sont passés à 80. On voit Mario Kart sur Nintendo Switch 2 qui sera à 90, et eux le proposent à 50. Ça fait du bien, on se sent respecté. »
La tendance se confirme sur les forums et les réseaux sociaux. Le gamer Croustiflex, 40 ans, est sans équivoque : c’est une réussite. « Je ne l’ai pas encore terminé car j’essaie de profiter pleinement de l’expérience, rapporte-t-il. J’ai l’habitude de jouer à de nombreux jeux sans les finir car je me lasse rapidement. Et bien là, ça ne m’arrive pas. Cela faisait longtemps que je n’avais pas été aussi captivé. »
C’est un succès entièrement français puisque le studio Sandfall Interractive est situé à Montpellier. Deux des fondateurs sont d’anciens employés d’Ubisoft, montrant que l’avenir du jeu vidéo français reste prometteur malgré la crise que traverse le secteur.