Le détenteur d’une DS5, désormais inclus dans les dispositifs de « stop drive », affirme sur 42mag.fr qu’il ne souhaite courir « aucun danger ».
Une montée de l’angoisse chez certains automobilistes. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a décidé mardi 24 juin de bloquer la circulation de 800 000 véhicules supplémentaires équipés d’airbags Takata jugés susceptibles d’exploser. Cette mesure intervient à seulement quinze jours des premiers départs en vacances et représente un coup dur pour de nombreux foyers. Au total, ce sont désormais 1,7 million de voitures qui sont concernées par cette immobilisation.
Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, admet sur 42mag.fr le caractère « impopulaire » de cette mesure, tout en assurant que l’exécutif reste pleinement engagé dans la gestion de la situation. « Nous avons insisté auprès des constructeurs pour qu’ils mettent en place des solutions alternatives permettant aux Français de partir en vacances« , explique-t-elle, sans toutefois fournir de détails supplémentaires.
« Je refuse de prendre ce risque »
Cela n’a pas manqué d’ébranler certains usagers, à l’image de Xavier, un conducteur de 31 ans résidant en Moselle. Face aux récents développements, il a pris une décision radicale : il ne conduira plus son véhicule. « Je vais arrêter de m’en servir ! Je compte bien demander des explications au constructeur, DS, car je ne comprends pas qu’on ne rappelle qu’une partie des voitures…« , déclare ce propriétaire d’une DS5 de 2016 désormais concernée par le rappel.
Il ajoute en insistant : « Sur quoi se base le fabricant pour affirmer que mon airbag ne présente aucun danger ? Je préfère ne pas jouer avec ma vie.«
« Depuis quelques jours, j’ai l’impression de rouler avec un fusil chargé pointé sur moi. »
Xavier, automobilisteà 42mag.fr
En tout, ces airbags défectueux ont causé 18 décès en France, dont 16 dans les territoires d’Outre-mer. À cause d’un gaz dont la durée de vie est limitée, ces dispositifs de sécurité, conçus pour protéger les passagers lors d’un accident, peuvent en réalité exploser, en particulier dans les zones chaudes et humides. Lors d’un tel incident, des fragments peuvent être projetés en direction des visages des conducteurs et passagers. Face à ce risque, plusieurs constructeurs automobiles ont été contraints d’immobiliser des millions de voitures dans le monde afin de remplacer ces airbags potentiellement dangereux.